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Où était La Mère Térésa des gabonais émergents depuis 1989 ?

Où était La Mère Térésa des gabonais émergents depuis 1989 ?

Il avait bien raison, le dernier des oncles de ma mère lorsqu'un jour il me fit assoir pour me donner un conseil devenu précieux. Mon ami, me dt-il, tu es déjà un grand garçon, donc un homme. Et "un homme ne dort jamais d'un profond sommeil, ni les deux yeux fermés ; il en garde toujours un ouvert." Autant que cela t'est possible, ne t'absente pas des cérémonies de mariages, deuils et retraits de deuil, ainsi que des moments où pour chacune d'elles, se tient la palabre ou le conseil de famille. Faute de quoi, " tu finiras par acheter les noix de tes propres palmiers ".

En effet, c'est conscient de ce qu'il a réussi à distraire et à abrutir une bonne partie du peuple gabonais, que le pouvoir quinquagénaire continue de vendre aux gabonais, les noix de leurs propres palmiers. Et toujours distraits, les gabonais les achètent et payent cash, au prix de la misère et de la paupérisation, du chômage, du mal logement, du manque de soins de santé fiables, de l'éducation au rabais, de l'insalubrité, des accouchements à même le sol, de l'absence d'eau potable et d'électricité, en un mot, du mal vivre.

Pour cette même raison, et pour mieux les dompter, le Parti Démoniaque Gabonais (PDG) a sorti de son laboratoire de sciences politique, une recette abrutissante ; celle de la politique des dons accompagnés de promesses de développement du pays et de bien-être social pour tous. N'a-t-on pas entendu le fameux slogan " la santé pour tous à l'an 2 000" ? Treize ans après, les gabonais sont toujours à attendre la santé pour tous se demandant par où serait-elle passée. Se souviennent-ils du " Demain sera meilleur qu'aujourd'hui" affiché sur tous les murs, dans tous les coins et recoins du Gabon ? Chaque demain devenant aujourd'hui, le pouvoir continue toujours de répondre aux revendications par " laissez-nous jusqu'à demain ". Tous comptes fait, le gabonais a fini par croire que demain arrive en période pré-électorale et électorale quand, avec leur propre argent tiré des caisses du trésor public, ils sont corrompus par des dons de tee-shirts, casquettes, pagnes et autres gadgets, des sachets de riz, cotis et autres denrées alimentaires arrosés de régab et de canettes de "castel-beer", le tout couronné par un " 2 000 collé " ils sont transformés en boeufs votants transportés les jours de scrutins d'un lieu à un autre à leur propres frais qu'ils croient être ceux des candidats PDG.

Une fois nommés élus, ces soi-disant représentant du peuple ne reviennent vers celui-ci que quand tombe dans leur cagnotte, les " Fond de Souveraineté ". Si selon la constitution, la souveraineté appartient au peuple, à qui appartient donc ces fonds remis aux représentant du peuple ? Naturellement et en toute logique, ce fond ne peut appartenir qu'à celui à qui appartient la souveraineté ! Mais au lieu de cela, chaque parlementaire, torse bombé, fonds du peuple en poche, se pavane de quartier en quartier ou de village en village, se passant soudainement pour un généreux bienfaiteur, distributeur de dons achetés avec les fonds du peuple distrait et ignorant. Comme le disait Condorcet, "Toutes les fois que la tyrannie s'efforce de soumettre la masse d'un peuple à la volonté d'une de ses portions, elle compte parmi ses moyens les préjugés et l'ignorance de ses victimes."

Et voila que, comme " le Bon Dieu ne dort pas ", il a envoyé pour sauver les gabonais de tous leurs maux, une dame de cœur, dotée d'une générosité sans pareille, que les gabonais émergents ne manque pas de présenter désormais comme la " Mère Térésa " des malheureux gabonais. Pourtant, fille d'un certain " Missié Valentin ", cette mère térésa rentrée au Gabon depuis plusieurs décennies, malgré la prospérité des affaires de papa, favorisée par sa proximité avec le palais rénovation, et son entrée personnel officielle dans la famille présidentielle en 1989 et le nombre d'années de femme d'un fils de président de la république ministre de 1989 à 1991, puis sans discontinuer pendant dix (10) ans, aucun gabonais ne l'a vu faire un don nul part, pas même à l'institut immaculée conception d'où elle a subi une partie de sa formation intellectuelle.

Il a donc fallu attendre la monté de son époux sur le trône hérité de son père, pour que par la puissance du saint-esprit descendu sur elle, elle soit miraculeusement transformée tout à coup patatra en Mère Térésa made in Gabon, se substituant au ministre des affaires sociale à travers une Organisation Non Gouvernementale (ONG), une fondation privée portant nom, Mais comme la vérité est soeur du temps et qu'elle n'a pas de tombe, celle-ci, par la faute du désormais ennemi public n°1 nommé Marc Ona Essangui apparait au grand jour pour ouvrir à certains gabonais, un des yeux que les cotis et les gadgets avaient fermé, leur montrant que les noix de palme qu'il achetaient à la fondation de mère Térésa provenaient de leurs propres palmier par une ligne budgétaire affectée à ladite fondation, pour un montant d'un milliard (1 000 000 000) de FCFA payable au trésor public.

Du coup les griots de service s'efforcent d'envahir la toile avec des articles vantant la générosité soudaine de mère Térésa des gabonais émergents, mais peine perdu car plusieurs ont changé leurs yeux en ceux du du mouton. " Même mort, les yeux du mouton ne se ferment jamais". Arrêtez simplement de vendre au gabonais, les noix de leurs propre palmiers car ils ont compris d'où elles proviennent.

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