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Politique sanitaire émergente, que du vent !

S'il vous arrive d'être invité à Moabi, n'oubliez surtout pas de faire un bilan se santé, au lieu de vous contenter de procéder uniquement à la révision mécanique de votre voiture et méfiez-vous d'y aller avec une femme en grossesse qui serait à terme. Épargnez les enfants d'un séjour dans cette ville, sinon vous mettriez leur vie en danger.

Il est certain que le lecteur de ce post se pose la question de savoir quelles seraient les raisons de cette mise en garde. Eh bien, la réponse est simple. Le centre médical de Moabi, comme ceux de la majorité des chefs lieu de départements du Gabon, ressemble plus à un mouroir qu'à un centre de santé. Visitons cet hôpital qui ne l'est que de nom.

Politique sanitaire émergente, que du vent !

Comme nous pouvons le voir sur cette image, pour un endroit qui exige des conditions d'hygiène rigoureuses, dès l'entrée de l'hôpital, on est accueilli par l'insalubrité et le manque d'entretien des bâtiments. Un fois à l'intérieur, le spectacle est plus que désolant. De tous les bâtiment que comporte ce centre de santé, un seul est utilisés abritant la salle de garde, d'urgence et quatre pièces d'hospitalisation. Le centre ne dispose ni de laboratoire, ni de salle d'accouchement, il n'y a d'ailleurs pas de sage femme et en cas d'urgence, l'on a recours à des matrones. Seuls quelques infirmiers assurent le service, à condition que vous en trouvez un présent car plus souvent hors du centre médical.

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Autrefois réservé au service pédiatrique sans pédiatre, les quatre salles d'hospitalisation servent désormais aux adultes hommes et femmes, et aux enfants, sans distinction de pathologie. Quant à l'état des lits, inutile d'en parler car ils sont tous pourris. Le motif de la surcharge du service pédiatrique serait selon les populations de Moabi, la présence d'un "Ditingou" dans le plus grand bâtiment prévu pour interner les patients. Les lieux seraient devenus la propriété du fantôme dune dame qui y habiterait et ferait des apparition vêtu d'une blouse blanche.

Politique sanitaire émergente, que du vent !Politique sanitaire émergente, que du vent !

Vu que sa maison de fonction est dans un état de délabrement indescriptible et enfuit dans de hautes herbes, le médecin affecté à ce centre médical a quitté la ville depuis kalakala. L'entrepreneur désigné pour la réfection de ladite maison, après avoir présenté un devis de 15 millions de FCFA n'a toujours pas commencé les travaux, attendant l'engagement de l'état qui tarde à venir, faute de crédit à consacrer à cet effet.

Ainsi va la santé à Moabi ville émergente.

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