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MALHEUR A QUI COMME BEDIE TESTE LE CONCEPT DE GABONITE

MALHEUR A QUI COMME BEDIE TESTE LE CONCEPT DE GABONITE

Depuis le décès d'Omar, suivi de la prise du pouvoir par son fils Ali'9, un grave danger plane sur le Gabon, devenant de plus en plus perceptible à environ 30 mois de la fin du mandat dAli'9, "Mr J'AI DÉCIDÉ". Et pour cause, des indicateurs révèlent que la cote de popularité du candidat naturel des émergents est en chute libre et ses soutiens intérieurs et extérieurs ne reconnaissant plus ce jeune homme qui s'agenouillait pour solliciter leur concours avant les élections anticipées d'août 2009. Et les dernières démissions de Jean Ping et Jacques Adiahenot, que vient d’enregistrer le parti au pouvoir depuis 1967 et celles qui vont certainement suivre d'ici-là, ne sont pas pour arranger les choses. Au contraire, elles provoquent une panique générale au sein de l'émergence "Asamsé" qui cherche désormais à trouver par tous les moyens, des solutions pouvant permettre à leur champion, soit d'opérer un passage en force, soit d'éliminer de la course, tous ceux qui pourraient représenter un sérieux obstacle à son maintien au pouvoir. D'où la cabale orchestrée et menée contre contre Jacques Adiahenot, et Jean Ping par la presse du pouvoir depuis quelques temps.

Certains diront que c'est de bonne guerre car nous sommes politique, pourtant il y a des bonnes raisons de s'inquiéter quant aux conséquences prévisibles que produiraient l'un ou l'autre des plans envisagés par les émergents, inspirés par les démons du "pouvoir à tout prix". Un principe qui a toujours fini par semé la désolation et plusieurs pays africains en sont des exemples. "Apprends des erreurs des autres. Tu ne peux vivre assez longtemps pour toutes les faire toi-même" disait Eleanor Roosevelt.

ÇA N'ARRIVE PAS QU'AUX AUTRES

Comme en mars et juin 2009 lors des décès successifs d’Édith Lucie Bongo Ondimba, puis de son époux, Omar Bongo Ondimba, Président de la République, à la mort du Président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny le 7 décembre 1993, l'unité de la Cote d'Ivoire semblait être maintenue et inébranlable, vu l'affliction dans laquelle étaient plongés tous le peuple ivoirien, y compris les leaders politiques, les obsèques grandioses auxquels tous prirent part le 7 février 1994. Président de l'Assemblée Nationale de Cote d'Ivoire, ce poste vaut à Henri Konan Bédié, d'assurer l'intérim et de diriger le pays jusqu'en 1995. La transition se passe sans heurt ; mais Konan Bédié n’ayant ni la carrure, ni le charisme, ni la sagesse de son prédécesseur, il suscite des rivalités personnelles avec Robert Guéi, Laurant Gbagbo et Alassane Ouattara.

Contrairement à Félix Houphouët-Boigny qui avait su avec sagesse, éviter tout conflit ethnique, tout en prétendant encourager l'unité et la stabilité nationale, il se laisse aller à la répression politique, à la corruption et, sentant son nouveau poste menacé par son impopularité grandissante, très mal inspiré par ses conseillers, Henri Konan Bédié met en exergue le concept de l’ivoirité, définie comme l’affirmation de la souveraineté et de l’autorité du peuple ivoirien face aux menaces de dépossession et d’assujettissement, notamment dans les domaines des pouvoirs économique et politique. En réalité, ce concept d'ivoirité, selon lequel une personne serait ivoirienne seulement si elle est née d'un père et d'une mère d'origine ivoirienne, condition pour être présidentiable, n'avait pour sel objectif que d’écarter son allié d'autre fois devenu opposant, Alassane Ouattara dont il redoutait la candidature.

En octobre 1995, Konan Bédié organise la première élection présidentielle après le décès de Félix Houphouët-Boigny et remporte à une écrasante majorité de 96,44 % des suffrages, tous les autres candidats, à l'exception d'un seul, ayant boycotté l'élection. Fier d'une pseudo légitimité, il resserre son emprise sur la vie politique. Tout semblait pourtant très bien baigner dans l'huile pour ses potes et lui quand, un 24 décembre 1999, Il est renversé par un coup d'Etat militaire qui installe Robert Guéi à la Présidence de la Code d'ivoire, à la grande satisfaction du peuple ivoirien. Alors commence la descente aux enfers de la Cote d'ivoire.

MALHEUR A QUI COMME KONAN BEDIE TESTE LE CONCEPT DE GABONITE

Il semble que les problèmes de gouvernance auxquels le Gabon est confronté, la mauvaise gestion des budgets 2010, 2011, 2012 et 2013, soit l'équivalent de 10 060,2 Milliards de FCFA sans résultat probant sur le quotidien des gabonais, le mépris des tensions politiques et sociales par les émergents et leur presse de l'émergente, ainsi que le climat délétère qui prévaut en ce moment ne suffisent pas pour qu'Ali'9 et ses griots flatteurs arrêtent de prendre les gabonais pour leurs serpillères. A cela, ils pensent opportun d'ajouter le concept de Gabonité qui dévoile chez le successeur d'Omar et son clan, une xénophobie qu'il ont finalement du mal à cacher même en s'entourant d'une légion étrangère à 100%.

L'idée de tordre le coup à la loi n°37-1998 portant sur le code de la nationalité gabonaise, dont l'objet est bien indiqué à son article 4 alinéa 1 qui dispose que : " La présente loi détermine quelles personnes ont, dès leur naissance, la nationalité gabonaise à titre de nationalité d’origine."

La même loi dispose aux alinéas 1 des articles 11 et 14 que : "Possède la nationalité gabonaise à titre de nationalité d’origine, l’enfant qui, au jour de la naissance et quel que soit le lieu de celle-ci, a un parent au moins de nationalité gabonaise. Possède la nationalité gabonaise à titre de nationalité d’origine, l’enfant légitime dont l’un des parents au moins est Gabonais". Plutôt que de préparer l'opinion à une éventuelle violation cette loi, avec la complicité de la Cour Constitutionnelle, en cas de candidature de Jacques ou de Jean, pourquoi ne pas prendre le courage d'initier une modification du code de nationalité et de la Constitution, pour en voir les effets et apprécier comment celle-ci apportera un véritable apaisement du climat socio-politique pas encore assez délétère ?

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