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UN AIR D'HISTOIRE : Du 14 novembre 1960 au 12 mars 1968, l'évolution d'une dictature devenus plus pesante dès 2009

UN AIR D'HISTOIRE : Du 14 novembre 1960 au 12 mars 1968, l'évolution d'une dictature devenus plus pesante dès 2009

Au sortir de l'ère coloniale, la mise en place des nouvelles institutions fut difficile. Une première Constitution instituant un régime parlementaire fut adoptée le 4 novembre 1960 par l'Assemblée nationale contre l'avis du Premier ministre et chef de l'État par intérim Léon Mba, partisan du régime présidentiel, qui refusa de l'appliquer, ce qui provoqua le mécontentement des députés. Ceux-ci préparèrent alors une motion de censure. Mais Léon Mba fit arrêter le président de l'Assemblée nationale, Paul-Marie Gondjout, et d'autres députés.

Fragilisé par ces arrestations des membres de son propre parti, Léon Mba se rapprocha du leader de l'opposition, Jean-Hilaire Aubame, pour négocier une entente. Celle-ci, très vite conclue, prit le nom d'« Union nationale ». Elle regroupa le B.D.G., l'U.D.S.G. et le P.U.N.GA. Sous ses auspices furent élus, le 12 février 1961, le premier président de la République gabonaise en l'occurrence, Léon Mba, et une nouvelle Assemblée qui aussitôt, adopta une nouvelle Constitution dotant le Gabon d'un régime de type présidentiel.

Le 21 février 1961 fut formé un gouvernement d'union nationale. Mais Léon Mba voulant imposer le B.D.G. comme parti unique, l'expérience d'union nationale prit fin le 19 février 1963, avec l'éviction de l'opposition du gouvernement. Dès lors, le climat politique commença à se dégrader.

Le 21 janvier 1964, l'Assemblée fut dissoute par Léon Mba. Les législatives fixées au 23 février 1964 ne purent avoir lieu, car dans la nuit du 17 au 18 février de cette année, un groupe de militaire de l'armée gabonaise prit le pouvoir et plaça Jean Hilaire Obame, à la Présidence de la République. Mais, dès le lendemain, l'armée française intervint et rétablit Léon Mba dans ses fonctions. Secoué par le coup d'État et miné par la maladie, ce dernier mourut le 28 novembre 1967.

Comme le stipulait la Constitution révisée à dessein le 17 février 1967, le vice-président Bongo Albert lui succéda le 2 décembre 1967.

Dès le 12 mars 1968, le nouveau président, en violation des dispositions de la constitution qui consacrait le multipartisme, créa un parti unique dénommé Parti démocratique gabonais (PDG, qui abolit toutes les libertés démocratiques. Ainsi commença au Gabon, cette dictature que tiennent à perpétuer, les descendants de ceux qui l'avaient instaurée dès les années 60.

Si les gabonais, pour leur honneur et celui de leur chère Patrie, ne décident pas de se libérer de ces chaines d'ici 2016, ce système dictatorial hérité, se perpétuera ad vitam aeternam, car comme

disait José Maria de Hérédia : " Lorsqu’un peuple, courbé sous de pesantes chaînes, hésite à les briser avec ses propres mains, il peut changer facilement de tyrannie, mais ne pourra jamais gagner sa liberté."

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