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#Gabon : Encore et toujours les mêmes avocats du cabinet « Akiéni city »

#Gabon : Encore et toujours les mêmes avocats du cabinet « Akiéni city »

Parce que médiapart, un organe de presse en ligne français aura cité le nom de leur client Bongo Ondimba II dans une affaire d'écoutes téléphonique, un des avocats du cabinet « Akiéni city » chargé de la défense de ce dernier, s'est lancé dans un plaidoyer à faire rire un chien aux éclats, apparemment sans avoir préalablement pris la peine d'étudier le dossier. Certainement pour mieux s'afficher auprès de leur client.

En effet, Me Ali Akbar Onanga Y’Obegué, aurait raté le coach, s'il perdait du temps à examiner le dossier qui aurait conduit à ces écoutes téléphoniques ; ils sont trop nombreux à se battre des coudes pour prendre la défense du client Bongo Ondimba II. Aussi, pour ravir la vedette à ses concurrents, l'avocat a fondu dans un plaidoyer aussi intempestif que médiocre en commençant par déclarer : « Je m’interroge, je dirais même plus je me sent offusqué parce que ces écoutes révèlent, je vais le dire même si ça va donner d’autres commentaires, une attitude néocolonialiste du traitement des africains », et d'ajouter, « Il est inacceptable que des chefs d’Etat puissent être écoutés. Je ne pense pas que les chefs d’Etat des grandes nations, écoutés au détour des conversations avec des personnes suivies par la justice, je doute que ces conversations lorsqu’elles n’ont pas de rapport avec l’enquête puissent être révélées ». L'homme a affirmé : « Vous voyez s’agissant des présidents africains, on révèle ces informations qui n’ont rien n’avoir avec l’enquête, c’est inacceptable tout simplement ». Me Ali Akbar Onanga Y’Obegué considère donc que les révélations faites dans médiapart n'avaient pas lieu d'être qualité de chef d'Etat ne méritait pas pareil traitement, mais plutôt plus de considération de la part de médiapart qui n'est pas la griffe. D'ailleurs, pour qualifier ces révélations, il dit : « Ces informations sont tout simplement détestables ». Comment ne pas gagner un procès avec un avocat aussi doué ?

Seulement, Me Ali Akbar Onanga Y’Obegué qui s'en prend à médiapart pour avoir fait son boulot en publiant selon lui, des aspects de ces écoutes, qui, n'auraient aucun rapport avec l'enquête, à moins de l'ignorer, fait semblant de ne pas savoir que le corse appelé « le parrain des parrain » Michel Tomi est poursuivi par la justice française pour plusieurs motifs. « corruption d'agent public étranger, faux et usage de faux, abus de confiance, recel d'abus de bien social, complicité d'obtention indue d'un document administratif et travail dissimulé, blanchiment aggravé en bande organisée ». Qu'en tant que patron du groupe Kabi, (Partage) en langue téké, il possède au Gabon, un casino, des salles de jeux (fortun's club), le PMUG, une société d’aviation (Afrijet) et une société immobilière, mais aurait multiplié les cadeaux aux Bongo ces dernières années : montres de luxe, véhicules de marques prestigieuses, voyages en jets privés, etc. et est soupçonné de blanchir en France une partie de l'argent gagné en Afrique et de financer des présidents africains. Que le parent de son client, Bongo Ondimba II, aurait empoché, en 2010, 10 % de la vente à l'Etat gabonais pour 16 millions d'euros, dix milliards cinq cent douze millions (10 512 000 000) de Fcfa, de quatre vedettes de surveillance maritime, sans compter le marché de construction des logements. Son notaire au Gabon est le propre frère de Bongo Ondimba II. N'y a-t-il pas une odeur de corruption dans l'air ?

Me Ali Akbar Onanga Y’Obegué ne saurait-il pas que parmi les corses venus dans notre pays, il y a eu un certain Jacques Bonnefoy, associé de l'ami à Michel Tomi, le nommé Feliciaggi mort assassiné, et que ce Bonnefoy a débarqué au Gabon, en tant qu'administrateur de la fameuse Société gabonaise d'études nucléaires (Sogaben), qui avait obtenu le monopole de l'importation, du transport et du stockage des déchets radioactifs ? Souvenons-nous de l'affaire des déchets toxiques débarqués au Gabon dans les années 80-90 !

Qu'est-ce qui gênerait donc véritablement l'avocat du diable, si ce n'est le fait que, par les révélations de médiapart, les gabonais soient informés de ce que leur pays est depuis longtemps, un repère de bandits, une succursale de la mafia corse ; et que celui qui occupe le prestigieux fauteuil de président est très lié à des personnes peu recommandables pour la fonction qu'il occupe ? Ne dit-on pas « dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es » ? Pourtant, monsieur reconnaît que ce n'est pas son président qui avait été placé sur écoute, mais son malveillant oncle corse Tomi. Mais il ose quand même déclarer : « Il est inacceptable que des chefs d’Etat puissent être écoutés ». Et alors ? il a été écouté dans une conversation avec qui, sa maman ? Mais bon sang ! La séparation des pouvoirs en France n'est pas ce qu'elle est au Gabon ! La justice n'est pas aux ordres comme au Gabon, et travaille dans le respect des procédures. Et en matière d'écoutes téléphoniques, l'on ne procède pas comme au Gabon où en marge de la légalité, on place qui on veut et quand on veut sur écoute.

L'avocat du cabinet « Akiéni city sait-il qui décide d’une écoute téléphonique en France ? Il semble que non. Qu'il sache qu'en ma matière, il existe deux catégories d’écoutes : les administratives (essentiellement pour des cas liés au terrorisme ou à la grande criminalité), qui requièrent l’accord du premier ministre ; et les écoutes judiciaires qui sont l’essentiel des cas, y compris celui de Michel Tomi surnommé le “parrain des parrains”, condamné plusieurs fois par la justice dans des affaires financières liées à la mafia corse. Celles-ci sont décidées par le juge d’instruction, qui doit motiver son choix par écrit. C’est l'article 100 du code de procédure pénal français qui le précise :

Autrement dit, si la peine encourue pour le crime ou le délit doit être supérieure à deux ans de prison, la décision de placer sur écoute, qui est du ressort du juge, peut être ordonné si celui-ci estime que c’est nécessaire à l’enquête. Au lieu de distraire les gabonais en tentant de défendre avec des arguments sans consistance et déconcertants, Me Ali Akbar Onanga Y’Obegué qui n'a pas dément les faits, aurait mieux fait de se taire, car quand on se dit chef d'état donc homme public, on ne peut et on ne doit pas s’acoquiner avec des mafieux et se dire saint. Toutefois, n'importe quel gabonais serait d'accord avec Me Ali Akbar Onanga Y’Obegué quand il dit que : « Ces informations sont tout simplement détestables ». En effet, avoir comme chef d'état, quelqu'un qui fréquente des gangsters de la mafia corse, est tout simplement détestable ! Et sur ce point, il a parfaitement raison. Son client a été malheureusement bien piané.

Foutez tous le camp avec votre légion de mafieux, ce sera mieux pour le Gabon.

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