GABON : Crimes rituels, les loups sortent de leurs tanières

Depuis plus de deux mois, le sujet des crimes rituels au Gabon occupent l'actualité ; particulièrement dans les réseaux sociaux. Pas un seul jour n'est passé sans qu'il y ait des publications se rapportant à ce phénomène. Des réactions enregistrées, l'on a pas lu aucune, provenant de nos frères et sœurs émergents, en faveur de l'éradication de cette gangrène qui envahi notre pays, ou en soutien aux compatriotes ayant pris l'initiative de briser la passivité habituelle reconnue au gabonais, pour se lever aux coté de l'ALCR et du Collectif des Femmes pour la Lutte contre le Crimes Rituels.

Au contraire, certaines voix souvent criardes de la toile ont observé un silence de cimetière presque complice. D'autres ont pris leur courage à deux mains et deux pieds, pour tirer à boulets rouges sur ceux qui dénonçaient ces pratiques diaboliques, en banalisant le sujet, par des comparaisons injurieuses. Pour ces catégories de citoyens, parler des malheurs causés par les crimes rituels au Gabon, revient à vilipender notre pays et à salir son image, de même que celles de ses gouvernants, allant jusqu'à soupçonner un agenda politique visant à déstabiliser les institution de la République. Autrement dit, "Gabonais, taisez-vous, et buvez en silence, tous les maux qui vous sont imposés " De toutes ces réactions négatives, les plus étonnantes et les plus répugnantes sont sorties des plus hautes autorités de la République, en commençant par le ministre de l'intérieur, qui avait interdit la marche du 13 avril 2013, suivit par le porte-parole d'Ali Bongo (parlant à son nom), puis de celle du chef du gouvernement qui sans gêne, a confirmer la solidarité de l'exécutif dans la décision de son ministre de l'intérieur, d'interdire ladite marche, introduisant un débat de sémantique absolument inutile.

A la surprise générale, on constate que tous les sourds-muets-aveugles ont tout à coup recouvré leur ouïe, leur voix et leur vue pour se rendre compte que les crimes rituels n'ont ni ethnie, ni province, ni bord politique ! Et ce, dès l'annonce de la participation de dame Sylvia Bongo, à la marche du 11 mai 2013. Du coup, les loups sortent de leurs tanières pour se mettre à pleurer avec les agneaux. Bon sang, quelle moquerie ! Où pourrait se trouver la sincérité dans un tel revirement dont certains de ces loups, veulent cacher le caractère politique ? De qui veulent-ils se foutre dans leur salafolie par une publication comme celle-ci ?