GABON : Crimes rituels, crimes organisés

L'on ne peut pas dire des crimes rituels, que ce sont des actes isolés exécutés par des malades mentaux. Bien au contraire, leurs auteurs sont bien équilibrés et commettent leurs massacres en toute âme et conscience, stimulés essentiellement par la soif des richesses de ce monde, les honneurs et le pouvoir.

Ainsi donc, à la quête de ces artifices, plusieurs gabonais ont choisi de vendre leur âmes au diable, en s'adonnant à des pratiques aussi horribles qu'odieuses, pourvu que par tous les moyens, leurs objectifs soient atteints. Ceci les a amené à mettre en place, des organisations criminelles bien structurées agissant en toute impunité, dans un pays où les effectifs cumulés de la police, la gendarmerie et l'armée, dépassent largement ceux de plusieurs usines gabonaises mis ensemble.

Cette mafia constituée de plusieurs réseaux et clans ont la particularité de ne pas être en rivalité mais plutôt de se soutenir mutuellement lors des arrestations d'exécutants. Tabac de la même pipe, il n'est pas rare que certains intermédiaires travaillent pour plusieurs clans à la fois. Plus ils ont de maîtres, plus ils sont en sécurité et quels que soient les résultats des enquêtes menées par les officiers de police judiciaire, les conclusions, sur instructions expresses finissent toujours dans une poubelle.

Pendant ce temps, circulent d'une main à une autres, à destinations des commanditaires et des clients abonnées, des organes humains (langues, oreilles, sexes d'hommes et de femmes, seins, cerveau, cœurs, poumons, reins, mains, sang) transportés dans des glacières, des cellophanes et des sachets enfermés dans des sacs de voyage ou enfuis au fond des valises de vêtements, dans les abdomens d’antilopes, de sangliers ou de singes. Destination finale, lieux de pratiques fétichistes, cannibalesques et sataniques.

Au sommet de ces réseaux et clans, des personnalités publiques et privées nanties, et à la base, des pauvres faciles à manipuler avec des sommes d'argent parfois insignifiantes, les parts les plus importantes des honoraires étant souvent empochées par les intermédiaires. Même des agents des forces de l'ordre s'en retrouvent impliqués. Comment donc sa petite majesté Ali9 peut-il prétendre y mettre un terme ?

C'est bien cette mafia qui terrorise les gabonais et cause des malheurs dans plusieurs familles au Gabon avec la complicité bien affichée des pouvoirs publics.