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GABON : L'insécurité serait-elle entretenue par le pouvoir à des fins fétichistes ?

GABON : L'insécurité serait-elle entretenue par le pouvoir à des fins fétichistes ?

" L'on ne s'enfonce pas soit-même un couteau dans sa propre cuisse" m'a dit le dernier des oncles de ma mère. Ce serait se faire harakiri ; et ça, les gouvernants qui ont des intérêts dans les crimes odieux enregistrés au Gabon, ne peuvent le faire.

La sécurité dans une ville est assurée par les services de police, et dans des circonstances exceptionnelles comme cela semble être le cas au Gabon en ce moment, celle-ci est renforcée par les services de la gendarmerie nationale dont le champ normal de compétence reste les départements. Pour accomplir cette mission qui consiste à sécuriser les personnes et les biens, les forces de l'ordre ont besoin de moyens et d'équipements conséquents, ainsi que d'une formation adéquate et d'une organisation bien pensée.

Parmi les droits fondamentaux de l'Homme, figure en premier le droit à la vie. Lorsque ce droit est menacé, un gouvernement qui se respecte et respecte les droits de l'Homme et des citoyens dont il a le devoir d'assurer sécurité et protection des droits, se doit de tout mettre en œuvre pour assumer ce devoir régalien. Il est à la fois triste et révoltant de voir les gouvernants dans une indifférence complice, faire usage des forces de sécurité et de défense pour assurer uniquement leur propre protection, celle de leur pouvoir et celle de leurs familles, à l'exemple des bérets rouges qui font du gardiennage au domicile privée de Mme Nkama Marie-Joséphine, une simple citoyenne fut-elle mère du chef de l'exécutif. Combien de policiers, de gendarmes ou de militaires a-t-on vu monter la garde aux domiciles des membres de la famille Léon Mba de 1960 à 1967 et après ? En utilisant la force publique à leur seul avantage, les gouvernants agissent en violation flagrante de la constitution dont l'un des textes du bloc constitutionnel, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 aout 1789 dispose en son article 12 que :

"La garantie des Droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique Cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée."

Et justifie l'article précédent par l'article 13 qui dispose que :

"Pour l'entretien de la Force Publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également repartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés."

Assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens n'est donc pas une faveur accordée par les gouvernants à ces derniers, mais un droit dont ils doivent impérativement jouir, dès lors qu'ils contribuent par l’impôt, à l'entretien de la force publique et aux dépenses d'administration de celle-ci. Ne pas remplir ce devoir n'est rien d'autre qu'une complicité des gouvernants aux crimes de tous ordres perpétrés contre les citoyens par des assassins souvent grassement payer par des autorités leur servent de boucliers contre la loi et les peines qu'ils doivent subir. Il suffit pour s'en convaincre, de se référer aux noms cité par ceux qui se font prendre pièces détachées en mains, prêts à être livrées aux destinataires commanditaires.

Sinon, comment comprendre qu'il soit si difficile pour ces gens au pouvoir, d'enrailler un phénomène tel que celui du trafique d'organes humains, dans un pays où la ville la plus peuplée compte environ 578 156 habitants ? "Celui qui accepte le mal, sans protester, coopère vraiment avec lui." Et les tenants du pouvoir coopèrent vraiment avec le mal, prenant les citoyens de tous ages pour du gibier de sacrifices rituels au service de leurs fétiches importés de certains pays d'Afrique en même temps que les marabous sont à leur service. Ainsi, il est devenu courant qu'un présumé coupable de ses crimes odieux soit relaxé par la police ou la gendarmerie, suite à un coup de fil des hauts lieux ou d'une intervention directe dans les services des forces de sécurité.

Pour faire semblant de se soucier de la sécurité des citoyens et de leurs biens, des agents sont postés ici et là dans les zones réputées hostiles au pouvoir avec pour seule mission, intimider et terroriser les populations avec au passage, quelques actions de raquette sur les automobilistes pendant que des crimes crapuleux sont exécutés dans certaines zones. Que faisaient les agents en poste au carrefour STFO au moment où une jeune fille recevait un tuyau métallique dans le vagin et mourrait à quelques pas d'eux, au quartier "La Sorbonne" et qu'un jeune homme échappait à la mort devant l'église "Le buisson ardent" ?

Pour protester contre ces crimes, des citoyens ont envisagé une marche pacifique bouclée par la remise d'un mémorandum à Ali Bongo qui a prêté le serment suivant, " Je jure de consacrer toutes mes forces au bien du Peuple Gabonais, en vue d'assurer son bien-être et de le préserver de tout dommage, de respecter et de défendre la Constitution et l'Etat de Droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge et d'être juste envers tous" et modifier la constitution pour devenir selon l'article 22 nouveau de celle-ci, le Chef suprême des forces de Défense et de Sécurité. A ce titre, les questions de défense et de sécurité relèvent de son autorité directe.

A cette effet, l'Association de Lutte contre les Crimes Rituels (A.L.C.R) par son président, a adressée depuis le 28 mars 2013, une lettre au ministre de l'intérieur afin d'obtenir l'autorisation d'organiser cette marche et solliciter un encadrement policier pour éviter tous débordements. Depuis cette date, silence radio de la part du locataire d'un immeuble situé à l'avenue de cointet. Serait-ce une façon ce continuer à coopérer vraiment avec le mal, en refusant aux citoyens le droit de protester, ou une simple stratégie visant à boycotter cette manifestation en ne l'autorisant que 48h avant la date, dans le but d'éviter une mobilisation de grande ampleur ?

"Celui qui accepte le mal, sans protester, coopère vraiment avec lui."

GABON : L'insécurité serait-elle entretenue par le pouvoir à des fins fétichistes ?
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