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Le faux cours d'économie de l'économiste Ali Bongo Ondimba

Le faux cours d'économie de l'économiste Ali Bongo Ondimba

Le Raîs aura fait fort, en tentant de donner un cours d'économie au journaliste qui lui a posé la question de savoir s'il pense que entre 2009 et 2012, le niveau de vie des gabonais a changé et quelles sont les indicateurs dont il dispose, prouvant que ce niveau de vie des gabonais a changé.

La sagesse, s'il en avait, aurait conduit Mr Ali Bongo à renvoyer la question au journaliste, en lui demandant quel serait le résultat de ses propres enquêtes, au lieu de vouloir parler d'un sujet qu'il ne maitrise pas, parce que mal placer pour le savoir, lui qui ne sait pas combien coute le kilo de poisson frais, celui du poisson salé ou des cotis que le gabonais des mapane et le nanti de la sablière se discutent au port môle. Aussi, prenant son air le plus sérieux, confondant croissance d'entreprise et chiffre d'affaires, Ali a fait tout faux en prenant pour indices, ces deux éléments qui ne signifient nullement la même chose, même si l'un peut entrainer l'autre.

La croissance de l’entreprise consiste en l’augmentation de sa taille, c'est-à-dire de son chiffre d’affaires, de ses effectifs, de ses implantations. Cette croissance interne consiste à créer de nouvelles activités de production à partir des ressources propres à l’entreprise Pour réaliser les investissements productifs ou commerciaux nécessaires, ou en ayant recours à des financements externes (emprunts, augmentation de capital etc). Elle peut s’effectuer soit dans le métier actuel de l’entreprise soit par diversification des activités. La croissance d'une entreprise n'est pas synonyme d'une amélioration du niveau de vie des citoyens.

Le chiffre d'affaires quant à lui, est constitué par l'ensemble des ventes de biens et/ou de services hors taxes d'une entreprise sur un exercice comptable. Son évolution, à la base de toute analyse, est décomposée en trois termes : le volume (quantités vendues) le prix (inflation, change) et les changements de périmètre d'activités. L'augmentation du chiffre d'affaire d'une entreprise n'est pas du tout un indicateur du niveau de vie des citoyens. Lorsque contrairement à l'année précédente, l'état achète des véhicules 4x4 pour ses services au lieux des véhicules moins couteux, le chiffre d'affaires du concessionnaire augmente, mais ne signifie pas que le gabonais lambda mange désormais matin, midi et soir, et dispose d'un équipement ménager ou est logé décemment. Ainsi, l'augmentation du chiffre d'affaires d'une entreprise n'est pas synonyme d'une augmentation du pouvoir d'achat, car il peut aussi dépendre d'une simple augmentation du nombre de client dont les revenus n'ont pas bougé d'un centime. son taux d'augmentation peut aussi varié selon le volume des produits vendus. Si Makaya a vendu 100 boites de sardine au prix de 200 frs en 2009, et que sachant son produit indispensable et peu disponible, il augmente le prix de ses boites à 225 frs en 2010, son chiffre d'affaires sera évidement en augmentation, alors que les salaires seraient restés les mêmes.

Ali Bongo ignorerait-il que les salaires des gabonais n'ont pas bougés et que par contre les prix ont emprunté l’ascenseur ? Qu'est-ce que cette façon de se foutre du peuple dont la misère est pourtant visible même avec des lunettes de soudeur ?

En économie, le pouvoir d'achat correspond à la capacité d'achat d'un revenu donné.
Ainsi, le pouvoir d'achat d’un salaire se définit par la quantité de biens et de services qu'une majorité de citoyens d'un pays peut acheter avec une unité de salaire, et dépend pour cela, du coût de la vie, c’est-à-dire du niveau général des prix.
cette notion ne doit pas être confondue avec la parité de pouvoir d'achat ou PPA qui permet aux économistes de faire des comparaisons entre les pays et leurs devises nationales en utilisant le le Dollard américain comme référence.

Qui a convaincu Ali Bongo de ce que, sans aucune augmentation des revenus des gabonais et sans une réduction significative des prix et du cout de vie au Gabon, le pouvoir d'achat du gabonais lambda aurait augmenté entre 2009 et 2012 ?

Ne sait-il donc pas que son pays est classé parmi les cinq pays africains où téléphoner sans contrôle peut vous ruiner, et que Libreville, la capitale de son pays reste malgré ses rêves d'alouette, la 2ième ville la plus chère d'Afrique et occupe fièrement la 19ième place au classement mondial des villes les plus chères ? En tout cas, Ali Bongo a raison de se foutre des gabonais qui tirent le diable par la queue et continuent d'être assis à chanter la nouvelle devise du Gabon " On va encore faire comment ! " en attendant que Jésus-Christ revienne lutter contre la vie chère pour eux.

Comment peut-on embarquer dans un train dont le conducteur ne sait même pas lire les instruments qui permettent de bien conduire son train de l'émergence à quais depuis 2009 ?

Et certains passagers croient quand même qu'ils arriveront à bon port si jamais ce train quittait la gare. Boloooooooh !

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