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GABON : Aux crimes rituels, une solution rituelle à la gabonaise

GABON : Aux crimes rituels, une solution rituelle à la gabonaise
"A force de sauter pour décrocher une gibecière placée bien au-dessus de sa taille, la tortue se fendilla la carapace"

Le phénomène des crimes dits rituels est-il un fait culturel issu des rites traditionnels gabonais ? La réponse à cette question que se posent bon nombre de gabonais pourrait participer aux moyens de trouver une solutions à ce problème qui semble dépasser la taille des dirigeants actuels du Gabon; chargés de veiller à la sécurité des citoyens.

La définition que donne l'UNESCO de la culture est la suivante :

" La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. "

La culture se définit aussi comme un ensemble de connaissances transmis par des systèmes de croyance, par le raisonnement ou l'expérimentation, qui la développent au sein du comportement humain en relation avec la nature et le monde (L'environnant). Elle comprend ainsi tout ce qui est considéré comme acquisition de l’espèce, indépendamment de son héritage instinctif, considéré comme naturel et inné.

Le Gabon, riche de la variété de rites initiatiques qui meublent son patrimoine culturel serait-il un pays où le sacrifice humain et l'usage de certaines parties du corps humain yeux, langue, lèvres, cerveau, sang, parties génitales, seins, mains, cœur etc) à des fin fétichiste, font parties des us et coutumes ? Pour répondre à cette question, un regard froid sur l'ensemble des rites initiatiques du Gabon démontre qu'en dehors de quelques actes isolés d’anthropophagie (le cas Mba-Ntem), enregistrés ici et là, en espace de temps relativement long, il est extrêmement difficile d'affirmer que ces pratiques devenues monnaie courante au Gabon, soient des usages tirés de nos traditions.

De tous les rites initiatiques gabonais, le Bwiti, le Ndjobi, le Mekom, le Ndjèmbè, le Lissimbu, le Mungala, le Mbudi, le Bieri, l'Onkani, le Mvett, le Mwiri, l'Okukwè, le Gnèmbè, le melane l'Ebanighi etc aucun initié ne peut affirmer s'être vu exiger un sacrifice humain ou la livraison de quelque partie que ce soit, d'un corps humain. D'où viennent donc ces pratiques qui consistent à avoir recours à ce qui est désormais appelé "'pièces détachées", pour en faire des ingrédients devant participer à la préparation de certains fétiches donnant accès au pouvoir, à l'argent, aux grands postes et à des promotions fulgurantes et à un semblant de sécurité impuissante devant l'appel de l’Éternel ?

Si l'hypothèse d'un rituel pratiqué dans les milieux initiatiques gabonais est à écarté, reste donc la voie des cultures importées dont les pratiquants résident pour la plupart, à Libreville et Port-Gentil. Pour preuve, l’essentiel des grands détenteurs du savoir traditionnel gabonais vivant à l'intérieur du pays, le fait que des glacières, des sacs de voyages et autres emballages contenant des "pièces détachées" humaines partent de l'intérieur vers ces villes, démontre clairement que ceux qui exigent ces ingrédients pour la préparation des fétiches, ne sont pas des pratiquants des rites traditionnels gabonais, mais bien, et n'ayons pas peur des mots, des étrangers venus en majorité d'Afrique de l'ouest, faire fortune au Gabon par tous les moyens, même les plus abominables. On les retrouve comme cuisiniers, ménagères, maîtres d’hôtel, chauffeurs, gardiens, jardiniers, coursiers, marabous personnels etc, des hautes personnalités administratives et politiques du Gabon.

Les sommes mises en jeu pour convaincre certaines personnes d'exécuter ces crimes, afin de prélever les partie exigées par ces marabous et maitres de cultes inconnus des gabonais ou à les acheter, n'étant pas à la portée du gabonais lambda, il est hypocrite de vouloir laisser croire que ce soient des actes initiés par n'importe qui. D'où la difficulté des autorité à trouver une solution efficace pour mettre un terme aux crimes rituels au Gabon, parce que, soit directement impliqués, soit ayant des relation particulières et occultes avec les auteurs. Et le contraire est difficile à démontrer même en versant des larmes de crocodile comme ce fut le cas lors de réunion d'état major de crise présidée par Ali Bongo, au palais du bord de mer il y a plus d'un an.

Les arguments classiques et modernes étant inefficaces, il est temps pour les autorités gabonaises de prospecter en direction de nos rite traditionnels, afin que tout auteur et ou complice d'un crime dit rituel en République gabonaise soit mis hors d'état de nuire, par d'autres moyens que nos lois et nos officier de police judiciaire.

Ainsi donc, reconnaissant le rôle de régulateur de la morale collective joué par certains rites locaux dans nos sociétés, que le gouvernement organise au stade sino-gabonais, avec la participation de tous nos initiés à ces rites, une semaine de lutte contre les crimes rituels. L'objet pendant cette semaine sera de "miner le pays" et de "Taper le diable" contre tous les membres de la chaine criminelle, partant du marabou ou du nganga qui aurait demander des parties prélevées sur un corps humain pour quelque pratique que ce soit, aux assassins en passant par les commanditaires et toute autre personne ayant participer de près ou de loin à un crime rituel partout en République gabonaise.

Les participants à cette cette grande semaine de "Tapage du diable" et de "jet de mauvais sorts" seront sélectionnés par les populations, et pour éviter toute corruption, en dehors du transport, de l'hébergement et de la restauration des acteurs, la participation à cet événement qui devra être financé par l'état et coordonné par l'association de lutte contre les crime rituels au Gabon, sera entièrement bénévole.

Les autorités administratives et politiques du Gabon auront-elles le courage d'accepter qu'une telle manifestation soit organisée comme ce fut le cas du carnaval, de la course motonautique etc ?

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