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GABON : Quand Ali Bongo ridiculise son épouse devant les crimes rituels

GABON : Quand Ali Bongo ridiculise son épouse devant les crimes rituels

La logique voudrait que dans un pays organisé et dirigé par des personnes sérieuses, conscientes de leur responsabilité, ceux qui se sentent lésés, le dénoncent et s'en plaignent auprès des autorités, afin que des solutions idoines soient apportées à leurs préoccupations. Au Gabon, c'est autre chose qui se fait, comme si les gouvernants ignorent leur rôle, préférant jouer celui du peuple. C'est bien ce à quoi l'opinion a eu droit le 11 mai 2013, journée marquée par une marche à laquelle s'est mêlée l'épouse d'Ali Bongo, les membres de leurs cabinets, les militants et associations politiques proches du pouvoir.

Ce mélange de genre en valait-il vraiment la peine, Alors que le pouvoir n'entendait réellement pas apporter de solutions urgentes aux crimes rituels, qui ne sont en fait que l’écho de l'insécurité grandissante, à laquelle les populations vivant au Gabon sont exposés à chaque seconde ? Il ne manquait qu'à Ali Bongo Ondimba lui-même, à son gouvernement et aux membres de son parlement de battre le bitume pour que le scénario soit parfait !

Et voila qu'aussitôt la marche terminée, Monsieur le Raïs, dans un discours inapproprié, renvoie la balle à son parlement et met son gouvernement en attente, après s'être lancé dans la dénonciation des crimes de sang, au point de ridiculiser sont épouse qui elle, disait avoir marché pour dénoncer et protester contre les crimes rituels. A entendre Ali Bongo ce jour-là, on se serait cru en face d'un parent de victime. Mieux, il présentait la chose comme si le Gabon était victime d'une attaque extérieure, alors que ces actes horribles sont posés sous ses pieds. Et pour avoir présidé le colloque sous-régional sur les "causes et moyens de prévention des crimes rituels en Afrique centrale" il est bien au fait du phénomène et des résolutions issues dudit colloque dont voici les recommandations.

GABON : Quand Ali Bongo ridiculise son épouse devant les crimes rituels
GABON : Quand Ali Bongo ridiculise son épouse devant les crimes rituels
GABON : Quand Ali Bongo ridiculise son épouse devant les crimes rituels
GABON : Quand Ali Bongo ridiculise son épouse devant les crimes rituels
GABON : Quand Ali Bongo ridiculise son épouse devant les crimes rituels
GABON : Quand Ali Bongo ridiculise son épouse devant les crimes rituels

Monsieur le Raïs Ali Bongo Ondimba peut-il jurer, la main sur le Coran, sur la Bible ou sur la Constitution maçonnique, qu'il n'a jamais lu ces recommandations et qu'il ignore leur existence ?

Lui ministre de la défense pendant plusieurs années et désormais occupant de la présidence de la République aurait oublié le thème du colloque qu'en sa qualité de Président du conseil islamique du Gabon, il avait quo-présidé avec Mgr Basile Mvé Egone ? A quoi lui a donc servi d'exposer son épouse, sachant qu'il n'a nullement l'intention de veiller à assurer la sécurité des populations gabonaises ?

Ali Bongo et son gouvernement semblent ne pas savoir le devoir des détenteurs de la puissance publique ! Un chef d'état qui encourage son épouse à marcher pour protester contre son attitude irresponsable face à un phénomène qui est loin de les toucher, il n'y a qu'au Gabon que pareil chose peut se faire ! (sic). Il ne reste aux gabonais, que d'assister à la création d'un syndicat des membres de l'exécutif, que l'on verra rentrer en grève, à chaque fois qu'il sera dépassé par certaines situations !

Comment un homme peut-il envoyer sa femme aux charbon, et la ridiculiser en regardant s'amplifier, sans rien faire de concret, un phénomène contre lequel elle se serait investie ? Une autre femme à la place de Sylvia Bongo Ondimba aurait pour son honneur, exigé de son époux, que les choses bougent très vite, afin que soit soignée son image ternie à cause des manœuvres initiées par son époux. A défaut, elle prendrait sans toucher à la BGFI, l'exemple sur sa belle mère qui n'hésita pas à se débarrasser de sa couronne de 1ère dame. Mais comme il s'agit du Bongoland, ... !

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