Politique : A quand un peu de logique émergente ?

Il est curieux de constater l'intérêt que les émergents accordent de plus en plus, à un parti que l'on dit dissout et que l'on a même rebaptisé. Le directoire de ce nouveau parti devraient peut-être penser à introduire une demande de légalisation au ministère de l'intérieur !

Comment comprendre qu'un parti officiellement dissout, puisse tant continuer de retenir l'attention de ceux qui s'en sont réjouis, au point d'être devenu le principal sujet d'une certaine presse proche du pouvoir, qui s'est donnée pour mission de distiller des informations aussi fausses qu'insensées, allant jusqu'à qualifier d'implosion, un débat, fut-il public, entre militants et sympathisants de ce parti. Si avoir des avis différents sur un sujet donné, au sein d'une formation politique signifie implosion de celle-ci, alors le premier parti à imploser à chaque élection serait le pdg avec ses militants non-investis par la hiérarchie, qui choisissent de se présenter en indépendants ! Pourtant, un vieux sage disait " Si les marmites sur une étale arrivent à se disputer, a plus forte raison des humains ? "

Ce vœu que caressent les émergents depuis la création de l'Union Nationale les amène à rêver debout, tant ce parti est leur bête noire. Et voila que dans leur volonté de voir l'Union Nationale disparaitre à jamais de l'espace politique gabonais, ils prétendent que le président en exercice de l'UN et le Secrétaire Général du CDJ, auraient convenu d'une absorption de l'Union Nationale par le CDJ, à la faveur des prochaines élections locales ; ce qui n'est que pure affabulation. Serait-ce l'ignorance qui conduit à ce type de conclusion sans fondement ?

L'article 62, alinéa 1 du code électoral dispose :

" Les partis ou groupements de partis politiques légalement reconnus sont admis à déposer une liste de candidature et une seule. Les candidats indépendants peuvent également présenter une liste de candidats."

L'Union des Forces pour l'alternance (UFA) étant légalement reconnue comme groupement de partis politiques, est autorisée conformément à l'article cité plus haut, présenter des candidats à une élection. Le choix de ces candidats n'est nullement conditionné à une adhésion de ces derniers à un parti politique. Aucun texte n'interdit à un citoyen jouissant de ses droits civils et politiques, d'être choisi par un parti politique ou un groupement de partis politiques légalement reconnu, pour être son porte étendard à une élection. De même qu'aucune disposition n'oblige qu'un candidat présenté par un parti politique ou un groupement de partis politiques, justifie d'une adhésion au parti ou à l'un des partis du groupement dont il est appelé à défendre les couleurs. Les alinéas 2 & 3 de l'article 4 de la constitution le confirme sans ambiguïté.

Article 4 de la constitution, alinéas 2 & 3 :

" Sont électeurs, dans les conditions prévues par la Constitution et par la loi, tous les Gabonais des deux sexes, âgés de dix-huit (18) ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques.

Sont éligibles, dans les conditions prévues par la Constitution et par la loi, tous les Gabonais des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques."

La dissolution d'un parti politique ne privant pas ses membres de leur droits civils et politiques, ces derniers ont en toute indépendance, le droit de représenter un parti ou un groupement de partis, à une élection. Aussi, tout ce qui se raconte ici et là, n'est que l'expression de quelque chose que l'on cache mal et qui se lit clairement.

Un vieux sage disait : " Le chien ne s'étonne que du nœud qui lui est attaché à la patte et non de celui attaché à son cou."

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