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Quand la présidence veut tuer un moustique avec une enclume

Quand la présidence veut tuer un moustique avec une enclume

Si Alain Claude Billie By Nzé que l'on a connu grâce à une grève des étudiants au cours de laquelle, le Pr Ona Ondo, recteur à cette époque fut mis nu publiquement a oublié qu'il n'y a jamais eu de Samuel Ngoua Ngou à la Direction Générale des Impôts, il devait au moins se souvenir qu'il y en a eu à l'éducation nationale, et que c'est sous le leadership de ce vaillant et courageux citoyen, ainsi qu'à la détermination soutenue de ses collègues enseignants, qu'un grand nombre d'écoles et de lycées sont sortis de terre sur toute l'étendue du territoire, y compris à Makokou.

Contrairement à ce que le pouvoir a cru, Samuel Ngoua Ngou n'avait pas été un leader en quête d'honneur et bataillant pour une place au soleil. Aussi, en vrai leader, il avait su indiquer la voie tout en préparant une relève qu'il inspire jusqu'à nos jours. C'est en cela que Jésus fut un bon et vrai leader ; Il avait su l'être en formant d'autres bergers capables de paitre le troupeau en son absence. Et ce que semble avoir ignorer le pouvoir établie, c'est que, comme l'avait dit Xavier Emmanuelli, " Dans toute crise, apparaissent des leaders qui savent ce qu'ils ont à faire"

Pour l'avoir ignorer, et Ali'9 Mr J'AI DÉCIDÉ, et son conseiller politique porte-parole viennent de l'apprendre à leurs dépends, après l'ultimatum lancé aux grévistes de la Convention nationale des enseignants du secteur éducation (Conasysed), qui en conclusion d'une assemblé générale tenue le 2 juin 2014, ont décidé de maintenir leur mouvement dont la légitimité et la légalité reniées par la présidence de la république est indiscutable, sauf abus d'autorité et dictature accentuée. Qui a dit que la menace, l'intimidation et la violence sont toujours les meilleurs recettes pour taire les conflits sociaux ? Le dernier des oncle de ma mère dit souvent que "Sers-toi d'une enclume pour tuer le moustique qui te pique aux testicules et tu sauras si la violence est toujours la meilleure solution "

Les membres de la Convention nationale des enseignants du secteur éducation (Conasysed) auxquels se sont joints ceux du SAPAS, du SYNAP PME, du SYNAPAP, du SYNPA, du SYTRAG et du SASBTP réunis au sein du Mouvement des Syndicats des Agents de l'Administration Publique (MOSAAP), qui ne semblent pas être des hommes et des femmes à fuir la pluie aux grondements du tonnerre et aux éclairs, ont dans une réplique musclée, démontré leur détermination à user du droit que leur confère la constitution d'utiliser la grève pour se faire entendre et à ne pas se laisser intimider par un pouvoir dépourvu de sagesse.

Pour eux, "les propos tenus le 30 mai 2014 par le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billie Bi Nze, sont un non-événement. La grève légitime et légale qui paralyse le système éducatif gabonais est la résultante du non-respect par l’État de ses propres engagements".

En réponse à la déclaration du porte-parole de la présidence, selon laquelle 95% du contenu de leur cahier de charge auraient trouvés des solutions, la CONASYSED a tenu à préciser que "les 95% de prétendues solutions aux sérieux problèmes posés par les enseignants ne sont que pure diversion et qu'Alain-Claude Billie By Nzé aurait mieux fait de s’inspirer du contenu du procès-verbal ayant sanctionné les négociations gouvernement/Conasysed de février 2013 à la primature à l’ère de l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, pour se rendre compte de la vacuité des promesses de l’État dont il est le porte-parole", non sans lui rappeler cette pensée d’Aimé Césaire : "une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente", et de lui faire savoir que : "c’est parce que la Conasysed en a pris, fort heureusement, conscience qu’elle se résout à jamais et au nom de la nécessaire légitime défense à se battre jusqu’au au triomphe des intérêts des enseignants et des droits de l’homme".

A la menace de coupure de salaire brandie par Billie Bi Nze qui a interprété l'article 71 de la loi 01/20005 du 04 février portant statut général de la fonction publique qui dispose que : "sans préjudice des prestations familiales ou suppléments pour charges de famille, les journées de grève ne sont pas rémunérées sauf lorsque la grève résulte du non paiement de la rémunération due", les enseignants l'on invité à revoir sa copie car le fait remarquer la CONASYSED, il y a bien salaires dus à ses membres. A savoir ; "les postes budgétaires du prés-primaire, les rappels de soldes, les arriérés de Pife, les vacations etc. Alain-Claude Billie By Nzé le sait-il ? S’il l’ignore, le chef de l’État, dont il est Porte-parole et qui a prêté serment sur la Constitution pour le respect de l’État de droit, lui, le sait. Sur ces entrefaites, aucune suspension de salaire n’est à l’ordre du jour. Au demeurant et tout en interpellant le chef de l’État à davantage d’implication dans la résolution de cette crise, la Conasysed demande aux enseignants de suivre scrupuleusement le mot d’ordre de grève jusqu’à satisfaction des engagements pris par le gouvernement et de ne pas céder aux intimidations, d’où qu’elles viennent".

Voilà comment en croyant résoudre les problèmes sociaux et atteindre les objectifs de formation de la jeunesse par l'intimidation et la violence, l'émergent en chef et son porte-parole démontrent à quel point le Premier Ministre n'est qu'un échantillon et que tout se décide à la présidence de la république, au grand damne du chef du gouvernement et ses ministres.

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