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ELECTIONS LOCALES : Le coup inattendu de l'opposition inquiète le pouvoir

ELECTIONS LOCALES : Le coup inattendu de l'opposition inquiète le pouvoir

Pour avoir vu l'opposition leur ouvrir un grand boulevard lors des législatives de décembre 2011 à travers le boycott de ces élections, les pédégistes qui ont vaincu sans péril on ne sait qui, et triomphé honteusement sans gloire, se sont mis dans leurs têtes, qu'il faut pousser l'opposition à rééditer le scénario des législatives et s'octroyer sans effort, la même majorité au sénat. Malheureusement pour eux, le front du boycott de 2011 a décidé de na plus leur faire cette fleur. Conséquence, panique dans la maison et leur ministre de l'intérieur fait des pieds et des mains pour emmener l'UFA à décréter un boycott pour leur bonheur.

L'on se souviendra que la première concertation de la classe politique gabonaise sur la biométrie eu lieu à l'invitation d'Ali Bongo, qui prétendait tenir à ce que pour les législatives 2011, une liste électorale biométrique soit confectionnée. A la clôture de ces travaux, tous les gabonais avaient entendu Ali Bongo, l'initiateur de cette rencontre politique, déclarer à la télépédégé : " Pas de biométrie, Bonjour les dégâts ". Pourtant, à peine les acteurs sortis du palais, le Secrétaire Général du PDG balaya du revers de la main, les conclusions auxquelles ils étaient tous parvenus, et le gouvernement par le biais du premier ministre de l'époque, lui emboita le pas. Une partie de l'opposition pris sur elle de ne pas prendre part à ces échéances, préférant continuer à exercer une pression afin que la biométrie soit appliquée dans le processus électoral.

Convaincu qu'une deuxième élection sans biométrie pourrait donner lieu à des dégâts inestimables et refusant le cadre d'une concertation nationale en vue de refonder la République à travers une Conférence Nationale Souveraine, dont l'objectif serait de réconcilier les gabonais entre eux et avec les institutions de leur pays, Ali Bongo opta pour des concertations de la classe politique, dont une porterait sur les modalités de mise en œuvre effective de la biométrie dans le processus électoral, afin de parvenir désormais à des lendemains électoraux apaisés.

Seulement, comme en 2011, Ali Bongo et son ministre de l'intérieur ont à nouveau trouvé bon de surfer sur les conclusions de cette concertation, espérant qu'en mettant en place, avec l'aide de leur complice Gemalto, une biométrie tropicalisée et pédégisée, ils pousseraient la même partie de l'opposition à boycotter des élections locales. ce qui le poussa à dire dans son discours du 16 août 2013,

" Après de longs mois de négociations, l’ensemble des acteurs politiques est parvenue à un accord sur l’élaboration d’une liste électorale biométrique. Les opérations d’enrôlement sont lancées sur l’ensemble du territoire.
L’élaboration de cette liste électorale biométrique devra conduire les acteurs à rompre avec les habitudes de contestation systématique des résultats issus des urnes.
Je vous exhorte donc à vous enrôler afin de pouvoir exprimer librement votre choix lors des prochaines échéances électorales, parce que voter est un devoir patr
iotique. "

Mais c'était sans compter avec le refus de l'UFA de se laisser prendre à ce jeu et qui a exhorté les militants des partis politiques qui la composent et les populations, à se faire enrôler massivement. Pour le parti illégal au pouvoir, la participation de l'opposition à ces échéances pourrait en cas de pratique de son sport favori (la fraude), entrainer les même conséquences que celle du " Pas de biométrie, Bonjour les dégâts", du fait que contrairement à 2011, elle prenne part à ces échéances. D'où les messages envoyés par voies détournées pensant qu'ils produiraient l'effet escompter. Mais que visent donc Ali Bongo et son parti illégal ?

Pour répondre à cette question, ce blog va simplement rappeler aux uns et aux autres, ce plan savamment préparé du vivant d'Omar Bongo Ondimba, et dévoilé par feu Pierre Mamboundou Mamboundou , un plan visant à permettre Omar Bongo Ondimba, ainsi qu'à son successeur, de contourner le suffrage universel direct, c'est à dire le vote direct du peuple.

En effet, les gabonais, dégoutés par la fraude du pdg et ne voulant plus participer aux élections truquées d'avance, le taux de participation allant décroissant au risque de voir Omar Bongo Ondimba se faire proclamer élu avec une participation de 25% de la population, une modification de la Constitution avait donc été envisagée, afin de changer le mode d'élection du Président de la République. Malheureusement Omar Bongo Ondimba mordit l'ébénier (Ompayi, en Mbédé) plus vite qu'ils ne le prévoyaient.

Aussi, devant les difficultés qu'éprouve le pdg à faire accepter son champion à la majorité des gabonais, et en prévision des présidentielles de 2016, ce plan a été sorti des tiroirs du pdg et consisterait pour ce parti, en cas de majorité qualifiée au sénat, à procéder à une énième révision de la Constitution avant l'année électorale. Objectif visé, modifier l'article 9 de la Constitution, afin de changer le mode d'élection du Président de la République, qui ne sera plus élu au suffrage universel direct mais plutôt au suffrage universel indirect, par un collège électoral composé uniquement des membres du parlement et de ceux des collectivités locales sensés être des représentants du peuple.

Si être gabonais c'est être bête comme le croient les pédégistes, cette fois, la calebasse s'est percée, et son contenu est connu. Le gabonais n'est pas aussi bête qu'on le croit au pdg.

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