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GABON Education : Qu'Ali bongo et son ministre arrêtent de se foutre des gabonais

GABON Education : Qu'Ali bongo et son ministre arrêtent de se foutre des gabonais

Sur la base du Décret 450/PR/MENESTFPRSCJS du 19 avril 2013 fixant les modalités de préparation, d'organisation et de délivrance du baccalauréat, Mr Séraphin Moundounga, dans une note d'information, tente de justifier sa décision d'exclure des élèves de terminale, de l'examen du bac de cette année, par des argument que seul son équipe et lui trouvent cohérents, objectifs et justes.

Comme à l'habitude des émergents qui pensent que personne ne peut revendiquer un droit sans avoir derrière lui, une main noire où des ennemis du progrès, Mr le ministre déplace le débat en s'attaquant aux syndicats, avec l'arrogance et le mépris qui les caractérisent depuis leur prise du pouvoir au Gabon. Que disent réellement les articles auxquels le fraichement Docteur Moundounga se réfère dans sa note d'information qui ferait rire même un chien ?

GABON Education : Qu'Ali bongo et son ministre arrêtent de se foutre des gabonais

En effet, selon Mr le ministre, ce sont les passages en classe supérieure par l'usage de faux bulletins de notes qui affecteraient le rendement du système éducatif gabonais, le niveau des élèves et la crédibilité des diplômes gabonais.

Pareil argumentation est d'une extrême gravité, venant d'un ministre de la république chargé de mettre en œuvre, la politique gouvernementale en matière d'éducation et de formation car, résumer l'état calamiteux du système éducatif gabonais à l'usage de faux bulletins de notes sans pouvoir le démontrer, relève purement et simplement d'une fuite en avant, et représente un aveux d’incompétence du pouvoir, face aux véritables maux qui minent le système éducatif gabonais, au point d'affecter le niveau des enseignements, et par voies de conséquences, celui des élèves.

Mr le tout fraichement Docteur ignorent donc les fondamentaux d'un bon système éducatif et voudrait justifier son incapacité à améliorer celui-ci depuis plus de trois ans, par des arguments fallacieux qui dénote un manque de sérieux de la part des autorités du ministère dont il a la charge. Monsieur peut-il présenter aux gabonais avant la fin de la semaine, l'état de la carte scolaire du Gabon à son arrivée à la tête de ce ministère, et l'évolution siginficative subie par cette carte de 2009 à 2013 ? Or, c'est cet outil que l'ont pourrait considérer comme le tableau de bord du ministère de l'éducation nationale, plutôt que le taux de réussite au bac, qui devrait permettre une meilleure répartition des élèves en fonction des établissements et des moyens d'enseignement, de même que celle des enseignent.

Pour Monsieur le devenu Docteur, le pilotage à vu auquel se livre son ministère, est de nature à donner un meilleur rendu par le simple fait d'exclure de la participation à l'examen du bac, des élèves ayant parait-il, fait usage de faux bulletins de notes pour s'inscrire en classe de terminale. Ainsi donc, pour Monsieur le ministre les quelques élément suivants, n'affectent nullement le système éducatif et de niveau des élèves.

  1. les effectifs pléthoriques dont se plaignent depuis de nombreuses années, enseignants et parents d'élèves
  2. la situation géographique des établissements scolaires par rapport aux lieux d'habitation des enseignants et élèves, ainsi que leurs conditions de travail ;
  3. l'affectation parfois tardive des enseignants de certaines matières quand ce n'est pas leur absence pendant toute l'année académique ;
  4. la quasi inexistence des internats dans les établissements publics depuis belle lurette
  5. les conditions de vie des enseignants
  6. le coût des fournitures et des manuels scolaires,
  7. l’absence de laboratoires, de bibliothèques, et à l'heure des nouvelles technologies, de salles multimédia dans les établissements ect,

Et pour justifier tous les manquements observables sur les fondations mal montées qui empêche de bâtir un système éducatif solide et performant, Monsieur le ministre voudrait s’appuyer sur un décret adopté le 19 avril 2013, c'est à dire, environ deux mois avant la fin de l'année scolaire. Ceci pour deux raisons fondamentales.

  1. L'acharnement à vouloir obtenir un fort taux de réussite au baccalauréat cette année, et le brandir comme justificatif d'une prétendue et prétendre justifier d'une prétendue amélioration du système éducatif gabonais et du niveau des élèves grâce à la méthode Moundounga.
  2. Eviter de se retrouver comme l'année dernière, avec plus de 9 000 nouveaux étudiants à caser devant le manque criard de structures universitaires à même de les accueillir, et se voir dans l'obligation d'avoir recours aux universités et écoles supérieurs privées.

Pendant que nous y sommes et que Monsieur le fraichement Docteur brandit le décret 450 du 19 avril 2013 ; sachant qu'à la même date, furent adoptés trois (3) décrets, à savoir, les décrets 448, 449 et 450 du 19 avril 2013 qui fixent respectivement les nouvelles modalités de préparation, d’organisation et de délivrance

  1. du Certificat d’études Primaires, décret 448
  2. du Brevet d’Etudes du Premier Cycle décret 449, et
  3. du Baccalauréat, décret 45

En vertu de quoi et de quelle disposition desdits décrets, Monsieur le ministre et ses collaborateurs, choisissent-ils de n'appliquer que le décret 450, en laissant de coté, le 448 et le 449 qui logiquement, selon l'ordre chronologique, devraient être appliqués en premiers, à défaut de l'être en même temps que le 450 ? Est-ce juste et sérieux ?

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