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GABON : Le Nkumu, l'odika etc... interdits au Gabon ; les traditions s'effacent-elles par ordonnances ?

GABON : Le Nkumu, l'odika etc... interdits au Gabon ; les traditions s'effacent-elles par ordonnances ?

Certaines lois méritent vraiment d'être revisitées, au risque de ne plus être des lois.

Selon les juristes, la loi désigne toute règle générale et impersonnelle, résultant d’une volonté collective et dotée de la force contraignante. Il est ainsi possible de la distinguer de la morale (qui n’est pas sanctionnée par la contrainte) et de la coutume (qui résulte moins d’une volonté que d’une tradition collective).

Que peut-on dire d'une loi qui contient des articles complètement opposés aux us et coutumes du peuple sensé l'appliquer ? Le législateur gabonais passe son temps à adopter des lois qui entre en conflit ouvert avec nos traditions, sous prétexte de modernité. Les coutumes et les traditions d'un peuple, cher législateur, ne s'effacent pas à coup d'arrêtés, de décrets, d'ordonnances ou de lois. Pour avoir fait fi de ce principe, l'abolition de la dot en 1961, a fait de la majorité, sinon de la totalité des mariés gabonais, des hors la loi, bons pour séjourner à la prison centrale. Et voila que le code forestier gabonais, élaboré et voté par des gabonais sensés connaitre leurs traditions et leur caractère rebelle prennent de telles dispositions.

Article 215.- Sont interdits sur toute l'étendue du territoire national :
la chasse sans permis ;
la chasse en période de fermeture ;
la chasse dans les aires protégées ;
le non respect des normes de capture et d'abattage d'animaux ;
la poursuite, l'approche ou le tir du gibier à bord d'un véhicule terrestre,
mbarcation ou d'un aéronef;
le survol à moins de 200 mètres dans les aires protégées ;
la chasse de nuit avec ou sans engin éclairant ;
les battues au moyen de feux , de filets et de fosses
la chasse et la capture aux moyens de drogues, d'appâts empoisonnés, de fixes
et d'explosifs,
la chasse à l'aide de pièges métalliques et de collets en câble d'acier ;
toutes les autres fraudes en matière cynégétique.
Article 216.- En cas de nécessité, notamment pour la protection des personnes et des biens, le repeuplement ou la poursuite d'un but scientifique, l'administration des Eaux et Forêts peut autoriser la chasse ou la capture d'un animal sauvage selon les moyens appropr
iés.

Le gabonais dans son village doit respecter des normes pour abattre le mouton, le sanglier, le porc-épic, le singe, l'antilope ect, à manger lors d'une fête du village ou d'un repas familial.

Les battues, la chasse aux filets et les pièges qu'ils soient des fosses ou métalliques, ou des collets en câble d'acier lui sont interdit, sachant que n'obtient pas une autorisation d'achat d'arme de chasse n'importe qui.

Depuis un certain temps, les éco-gardes et les agents des eaux et forêts interdisent la cueillette du "Nkoumou, des mangues sauvages utilisées dans la production de l'Odika (chocolat traditionnel), des feullles de servant à emballer le manioc pour sa cuisson et à cuire certains mets à l'étouffé, des asperges, des noisettes. Des saisies systématiques sont effectuées et les produits emportés on ne sait où. Quel est donc le service des eaux et forêts qui délivre aux citoyens, les autorisations d'exploitation de ces produits naturels ? Bientôt le gabonais ne mangera plus de plein droit, les produit de sa forêt liquidée aux multinationales ! Pauvre Gabonais !

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