2 Avril 2013
Ceux qui sont prétendument appelés "représentants du peuples", en complicité avec le gouvernement et le chef de l'exécutif, ont toujours fait du Gabon, leur affaire, estimant être les seuls à devoir bénéficier des ressources du pays, au mépris des droits de l'homme et du citoyen, notamment l'article 21 de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples du 26 juin 1981 qui dispose que :
Et la loi n°0016/01 du 31 décembre 2001, portant Code Forestier en République Gabonaise en est une parfaite illustration de ce épris du peuple.
Comment comprendre qu'au détriment des populations, des grandes étendues de terre soient octroyées aux multinationales et que des députés puisse voter une loi contenant des dispositions comme celles-ci :
Article 12.- Le domaine forestier rural est constitué des terres et forêts dont la
jouissance est réservée aux communautés villageoises, selon les modalités
déterminées par voie réglementaire.
Article 13.-Toute forêt relève du domaine forestier national et constitue la propriété exclusive de l'Etat.
Article 14.- Nul ne peut, dans les domaines des Eaux et Forêts, se livrer à titre gratuit ou commercial à l'exploitation, à la récolte ou à la transformation de tout produit naturel, sans autorisation préalable de l'administration des Eaux et Forêts.
Toutefois en vue d'assurer leur subsistance, les communautés villageoises jouissent de leurs droits d’usages coutumiers, selon les modalités déterminées par voie réglementaire.
C'est ainsi donc que de manière tout à fait légales du fait de la loi, les gabonais sont dépossédés de leurs terres, que l'on regarde impuissants, devenir à coup de titres fonciers, les propriétés des étrangers. Conscient de ce que les communautés villageoises, vivent essentiellement des ressources de la forêt,(chasse,pêche, cueillette et agriculture), les gouvernants et leurs parlementaires estiment à l'article 14 de ce code forestier, que ces derniers n'ont droit qu'au strict minimum pouvant assurer leur subsistance. Ce, selon le bon vouloir du pouvoir pdg, qui doit leur en délivrer l'autorisation. Une violation de la déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948 qui dispose à son article 25 que :
Comment ces messieurs et ces dames peuvent-elles penser que les population rurales n'ont pas droit à un niveau de vie suffisant pour assurer leur bien-être, mais ont droit juste à un minimum de subsistance ? Et ce sont ceux-là qui prétendent vouloir le bonheur des gabonais en leur promettant un avenir en confiance et une émergence. Pauvre gabonais !