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Insécurité au Gabon, un complot perpétuel des gouvernants ???

Le 20 septembre 2012, Jean François Ndongou, ministre de l’Intérieur avait annoncé la création imminente d’une unité spéciale chargée de la lutte contre le grand banditisme, sensé circonscrire l’insécurité grandissante, particulièrement à Libreville. Selon lui, Il s’agirait là d’une création qui répond au souci d'Ali Bongo de garantir la sécurité des biens et des personnes résidant sur le territoire national. (sic)

Cette unité composée des éléments de la gendarmerie nationale et des Forces de polices nationale sera placée sous le commandement d’un officier supérieur de la gendarmerie, secondé par un policier de même rang, devrait être basée dans l’ancienne caserne de l'Unité Spéciale d'Intervention de la police, située au quartier Sorbonne dans le 3e arrondissement de Libreville, désormais transférée à la Fopi,

Avant lui, lors de la session ordinaire du Conseil supérieur de la Magistrature le 29 août, Ali Bongo avait placé cette rencontre sous le sceau de la chasse aux délinquants et avait annoncé avec insistance, «l’intensification de la lutte contre toutes les formes de délinquance, afin d’installer durablement l’ordre public dans notre pays et plus encore, de le réconcilier avec sa tradition de terre d’accueil».

Si l'initiative est à saluer, il reste qu'au-delà de l’annonce, la création effective de cette unité tant attendue par les populations ainsi que ses résultats sur le terrain est restée jusque là, au stade de l'annonce. Les gabonais continuent de vivre et de subir les agressions de tous genres, allant des simples actes de pic-poquets aux assassinats consécutifs aux braquages devenus monnaies courantes, en passant par les crimes dits rituels qui ont considérablement augmenté depuis le soit disant "coup de point sur la table" d'Ali Bongo.

Tenez, Il y seulement Quatre jour, derrière le commissariat pilote de Belle-vue 2, six braqueurs défoncent en pleine nuit, la grille du domicile d'une habitante de ce quartier, font irruption dans la maison qu'ils mettent à sac, sous les regards impuissants de la propriétaire des lieux et ses deux filles qu'ils finiront par violer avant de fondre dans la nature, emportant une somme d'argent et des bijoux de femmes.

Deux jours après, c'est un boutiquier situé à environ 200 mètre du même commissariat qui entre 24 et 1 heure du matin, reçois à son tour une visite musclée. Les braqueurs emportent avec eux, une coquette somme de trois Millions de francs CFA. Pendant ce temps, des opérations de contrôle sans impact sur la sécurité des citoyens en dehors de terroriser ces derniers, sont opérées à Rio, Dragon, Cosmoparc, Akébé-poteaux et ailleurs dans la ville, pour de vils résultats.

L'on se souvient que dans les années 80, face à la poussée du grand banditisme dans la ville de Libreville, il fut créé, une unité spéciale appelée la "Sécurité Mobile" qui, sous les ordres du Général EYEGHE, fit ses preuves à la grande satisfaction des populations. Malheureusement, pour des raisons jamais révélées, cette unité fut purement et simplement dissoute, au mépris des conséquences d'une telle décision. Tout porte à croire que les gouvernants ne s'émeuvent nullement de ce à quoi sont exposés les gabonais, jours et nuits dans leurs quartiers, s'inscrivant ainsi en complices passifs peut-être même actifs des malfaiteurs qui troublent la quiétude des honnêtes citoyens. Après tout, tant que ces derniers ne s'en prennent pas à eux, à leurs intérêts et à leurs famille, pour quoi s'en soucier ? Les gabonais devraient certainement constituer des comité d'auto-défense dans les quartiers et assurer eux-même leur propre sécurité, au lieu d'attendre quoi que ce soit d'un Etat démissionnaire pour qui les forces de sécurités ne servent qu'à leur protection personnelle et à celle de leur pouvoir.

Insécurité au Gabon, un complot perpétuel des gouvernants ???
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