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#Gabon : QU’EST-CE QUI FAIT JUBILER LA CNR QUAND LA FRANCE SE FOUT DE LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE GABONAIS ?

Ce titre pourrait choquer les émotionnels qui, refusant d’accepter l’adage selon lequel, « qui aime bien, châtie bien », seront tentés de croire à une attaque contre les leaders de l’opposition regroupée au sein de la Coalition pour la Nouvelle République. Qu’ils soient rassurés, il ne s’agit nullement de cela. C’est plutôt une invite à plus de clairvoyance quant à l’hypocrisie dont la France fait preuve depuis le début de la crise politique survenue au Gabon, le 31 août 2016, à la suite du hold-up électoral et du braquage de la souveraineté du peuple, par des criminels aux cols blancs.

L’on se souviendra qu’après la publication des résultats de la présidentielle du 27 août 2017, les autorités françaises de l’époque avaient émis des doutes sur la sincérité de ces résultats et exigé un recomptage des voix, bureaux de vote par bureaux de vote, ainsi que le recommandaient les observateurs de l’Union Européenne. Il furent les premiers à encourager le vrai vainqueur de l’élection à saisir la Tour de Pisé, sachant très bien qu’elle était inféodée aux pouvoir. Mieux, au soir du 31 août, la France qui dispose d’une base militaire située à environ trois cents (300) mètres du QG de Jean PING, demeura passive face aux massacres des populations désarmées qui s’effectuait sous la barbe et le nez du 6ème BIMA.

Parvenu au pouvoir, le candidat d’ En marche qui avait affirmé qu’il lui lui semblait « que l’élection de Monsieur Ali Bongo est pleine d’incertitudes et d’inconnus, qui justifient un jugement circonstanciel », joue désormais au sourd-muet-aveugle, se cachant derrière l’UE qui n’a pas manqué de fustiger l’attitude de la France, dans sa dernière résolution du 14 septembre 2017.

Et voilà qu’interpelé par le député de La France Insoumise Jean Luc MÉLENCHON, sur deux points très précis que sont les résultats de l’élection présidentielle gabonaise du 27 août 2016 et, ses conséquences politiques économiques et sociales, monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, joue à saute-mouton en occultant volontairement le premier volet de la question, relatif au respect de la souveraineté du peuple Gabonais, pour s’agripper au seul point concernant le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales dont il aurait pu éviter la violation, ministre de la défense qu’il était au moment des faits.

EXTRAIT DU PREMIER VOLET DE LA QUESTION DE JEAN LUC MÉLENCHON :
« M. Jean-Luc Mélenchon attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la situation politique au Gabon. Il y a un peu plus d'un an, le 27 août 2016, se tenaient les élections présidentielles au Gabon. Le résultat officiel donnait M. Ali Bongo vainqueur du scrutin. De nombreux observateurs et notamment ceux de l'Union européenne ont souligné les fraudes grossières, en particulier dans la province du Haut-Ogooué d'où est originaire M. Bongo. S'appuyant sur les rapports mettant en doute l'honnêteté des résultats, M. Ping, candidat unique de la coalition de l'opposition, n'a eu de cesse d'interpeler la communauté internationale et ses institutions afin d'obtenir les pressions nécessaires au respect de l'expression démocratique du peuple gabonais... »

RÉPONSE INTEGRALE DE JEAN-YVES LE DRIAN AUX DEUX VOLETS DE LA QUESTION :
« La France continue de suivre avec attention la situation au Gabon, en particulier s'agissant du respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, qui est une composante essentielle de la démocratie. C'est ce message que la France porte dans le cadre de son dialogue avec les autorités gabonaises, à titre bilatéral ou dans le cadre européen. Elle participe ainsi avec ses partenaires européens au dialogue politique intensifié qui se déroule actuellement entre les autorités gabonaises et l'Union européenne, et au cours duquel l'Union européenne a insisté sur la nécessité de faire toute la lumière sur les violences post électorales de 2016 et réitéré son appel et son appui à l'organisation d'une enquête indépendante portant sur ces faits. Depuis août 2016, la France a inscrit son action dans une démarche de concertation internationale, et a soutenu le travail de la mission d'observation électorale de l'Union européenne, ainsi que les efforts des Nations unies mais aussi de l'Union africaine en faveur de l'apaisement afin d'éviter de nouvelles violences dont la population aurait été la première victime. La France se tient prête, en étroite concertation avec ses partenaires, à soutenir tous les efforts menés par les Gabonais eux-mêmes en faveur de l'apaisement et de la restauration de la cohésion nationale. »

Y a-t-il démocratie sans respect de la souveraineté du peuple ?
Y aurait-il eu violation des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales, si le pouvoir s’était soumis aux fondamentaux de la démocratie qui exigent le respect de l'expression démocratique du peuple gabonais ?
A quoi Macron et Le Brian jouent ils exactement si ce n’est à l’hypocrisie ?

Les membres de la Coalition pour la Nouvelle République ne doivent pas jubiler en récitant Le Drian qui dit que la France « réitéré son appel et son appui à l'organisation d'une enquête indépendante portant sur ces faits ». Le jeu de la France n’est pas clair et frise un foutage de gueule

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