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Qui a dit qu'Ali Bongo n'est pas gabonais ???

Qui a dit qu'Ali Bongo n'est pas gabonais ???

Feu Président Léon Mba commençait toujours ses discours par : "Gabonais d'origine, Gabonais d'adoption, mes chers compatriotes." Pourtant, cette classification des gabonais en ceux d'origines et ceux d'adoption ne lui avait jamais valu le qualificatif de "xénophobe". Est-ce parce que ce mot n'existait pas à cette époque ? Cependant, c'est bien sous Léon Mba, que les émeutes Gabon -Congo eurent lieu en 1962 ! Et Albert Bernard Bongo, dès les premières années de son règne écrit dans son "petit livre vert", "quand un étranger nous apporte sa force de travail, apportons lui notre amitié en retour". C'est pourtant sous son règne qu'il eut les émeutes Gabon - Bénin et Gabon - Cameroun ! Fut-il qualifié de xénophobe ? Bref.

Dans l'hypothèse où Ali bongo serait d'origine nigériane et serait devenu gabonais du fait qu'Albert Bernard Bongo l'ait adopté, il n'en serait pas moins gabonais que les autres. De même que dans 'hypothèse où il serait né d'Albert Bernard Bongo et de Nkama Marie Joséphine qui l'aurais accouché par césarienne en 1959 àl'hôpital général de Brazzaville au Moyen Congo, alors que cette technique n'était pas encore pratiquée dans les maternités africaines. Donc, que ce soit dans l'une ou l'autre des deux hypothèses, Ali Bongo est indiscutablement gabonais, et il n'y a pas matière à débattre.

Seulement voilà. Il se trouve que dans les deux hypotheses, la situation actuelle d'Ali bongo ne peut lui permettre d'être candidat à la prochaine élection présidentielle. Et pour cause.

Hypothèse 1 :

En considérant l'idée selon laquelle Ali Bongo serait gabonais d'origine nigériane, on admettrait donc qu'en 2009, ce petit enfant-là et ses complices, se seraient crânement foutu du peuple gabonais tout entier, en violant consciemment l'article 10 de la constitution, qui le disqualifiait de la course à la présidence et constituerait pour tous autant qu'ils sont, un acte de haute trahison. Aussi, s'il a la prétention de solliciter un nouveau mandat, il lui reviendra de démontrer qu'il n'est pas gabonais d'adoption mais d'origine, jouissant ainsi du droit de poser sa candidature à la Présidence de la République, comme tout gabonais d'origine ou de la quatrième génération d'un gabonais d'adoption ayant acquis la nationalité gabonaise. Sinon, l'on devra s'attendre à de graves manifestations, au cas où sa candidature serait retenue par ses mêmes complices en 2016.

Hypothèse 2 :

En considérant qu'Ali Bongo soit bien né d'Albert Bernard Bongo, et de Nkama Marie Joséphine qui l'aurait accouché par césarienne en 1959 à Brazzaville, ce qui doit être clairement démontré ; que les des deux parents soient de nationalite gabonaise ou l'un d'entre eux, ou encore qu'il soit de la quatrième génération de parents ayant acquis la nationalité gabonaise, alors il avait bien le droit d'être candidat à la présidence de la République Gabonaise en 2009 et le pourrait encore en 2016, s'il n'est pas déposé de quelque maniere que ce soit avant.

Or, il se trouve que l'acte de naissance fourni par Ali Bongo dans son dossier de candidature en 2009 présente des anomalies qui lui donnent l'aspect d'un faux. La première est qu'étant né à Brazzaville, donc à l'étranger, la transcription de son acte de naissance originale devait se faire à la seule mairie du 1er arrondissement de Libreville. Monsieur a-t-il respecté cette procédure légale Avant de s'orienter vers la mairie du 3ème arrondissement dirigée par son (oncle maternel) comme cela semble avoir été le cas en 2000 et en 2009 pour adjonction de nom ? Si oui, où est l'original d'acte de naissance de l'AEF, produit à cet effet ? Si non, alors nous arrivons à la même conclusion que dans l'hypothèse 1. Autrement dit, Ali et tous ses complices auraient violé la loi et auraient pris les gabonais pour des imbéciles. De ce fait, il doit être frappé d'inéligibilité pour faux et usage de faux dans un dossier de candidature à l'élection présidentielle de 2009.

A moins que les complices d'Ali bongo en 2009 ferment à nouveau les yeux sur ce faux que Luc Begino Nsi avait denoncé en son temps, et obligent le peuple gabonais à s'opposer farouchement à sa canditature qui pourrait être soutenue par un faux acte de naissance et validée par des mafieux, Ali bongo n'aurait plus le droit d'être candidat à la prochaine élection présidentielle.

C'est donc encore une fois, au petit enfant-là de démontrer qu'il n'a pas violé les dispositions légales, qu'il n'a pas volontairement fait usage de faux en joignant dans son dossier de candidature, une fausse pièce d'état civile, pour prétendre être candidat en 2016 s'il n'est pas dégagé de quelque maniere que ce soit avant. En tout cas, sans avoir clarifié la situation, il ne pourra joindre le même acte de naissance à son prochain dossier et celui-cinrisquera d'être incomplet, rendant ainsi sa candidature irrecevable.

Il n'y a donc pas débat sur la nationalité d'Ali, mais sur le respect des lois de notre République et, parti tel que c'est parti, aucun témoignage de qui que ce soit ne remettra les pendules à zéro. Car, comme se plaisent à le dire les émergents, nous sommes dans un état de droit, force reste à la loi et personne, pas même Ali Bongo n'est au dessus des lois.

Comme nous pouvons le constater, dans un cas comme dans l'autre, si Ali bongo s'obstine à ne pas se laver de tous les soupçons qui pèsent sur sa personne, il aura néanmoins le mérite d'avoir su convaincre les gabonais ; qui de ses origines nigérianes, qui du faut et usage de faut en écritures administratives et sa candidature ne sera que l'étincelle sur l'essence.

La seule porte de sortie honorable pour Ali reste donc, celle qui consisterait à briser son orgueil et son arrogance pour lancer un appel à une large concertation nationale, au cours de laquel il ferait une déclaration de non candidature à la prochaine élection. Enfin c'est ce qui nous semble salutaire pour ses amis et lui, et pour le Gabon.

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