Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ali'9 et ses boys veulent jouer avec les chenilles poilues

Ali'9 et ses boys veulent jouer avec les chenilles poilues

"Si on m'oblige à quitter le pouvoir, je ferai disparaitre le Gabon de la Carte du monde". Plusieurs gabonais se souviennent de cette déclaration d'Omar Bongo lorsqu'à une période donnée de son règne, il sentit son pouvoir gravement menacé. Son fils, héritier de ses trônes, serait-il dans la même logique ? Certains observateurs avertis semblent s'accorder sur ce fait et sont convaincus qu'Ali et ses extrémistes salafous, ont juré de mettre le Gabon à feu et à sang si jamais leurs chances de se taper un second mandat sont mises en mal. Et lors de ses récentes sorties, Jean Ping n'a pas manqué d'attirer l'attention de l'opinion nationale et internationale, sur les risques d'une guerre civile voir d'un génocide au Gabon. "Dans tous les cas, Ali nous mène vers une guerre civile sanglante", a-t-il affirmé. Répondant à la question de savoir Quelle est la situation du Gabon, aujourd’hui selon lui, posée par l'hebdomadaire L'Aube, il réponds clairement :
"Je crois que tout le monde le sait. Lui-même et ses rares partisans le savent aussi, nous sommes dans une situation chaotique : nous ne sommes pas loin du drame ; nous nous acheminons rapidement vers le chaos, peut-être vers une guerre civile (...) Mais, il (Ali) ne prend aucune mesure de correction. Bien au contraire, il s'arme, il prépare une milice dit-on, à l’affrontement brutal."

En effet, depuis quelques temps, les émergents extrémistes salafous n'hésitent pas, aussi bien lors de leurs meetings que dans leurs feuilles de chou, à tenir dans un langage à peine voilés, un discours du type radio mille collines. Dans ces manœuvres, les acteurs qui auront marqué l'opinion ces derniers jours, restent deux altogovéens proches parents d'Ali, le député pdg, général des généraux de la Lékabi-Léwolo Idriss Ngari allias tonnerre, et Ali Onanga y’Obegué, le tout nouveau Secrétaire Général du gouvernement et membre du bureau politique du PDG.

Le premier, dans un délire digne d'un extrémiste Hutu Rwandais a déclaré à ces frères et soeurs du Haut-Ogooué : " Il vaut mieux un mauvais président de chez soi qu’un bon président d’ailleurs." Non seulement, Idriss Ngari, l'homme de la Lékabi-Léwolo reconnait comme la majorité des gabonais, que son parent Ali'9 est un mauvais président, mais il exhorte les Altogovéens à le soutenir sans condition, pour un second mandat ; simplement, parce que ce dernier serait de chez eux. Si ce n'est pas un appel au repli identitaire, ça s'appelle comment ? Comment selon le député pdg, général des généraux de la Lékabi-Léwolo, un tel message pourrait-il être perçu par les autres composantes du Gabon ? N'est-ce pas là, la manifestation d'une obsession à maintenir à tout prix un membre de son ethnie et de sa famille au pouvoir

L'on se souvient que lorsque la première république Rwadaise se met alors en place en 1961, c'est un certain Grégoire Kayibanda d'ethnie Hutu, qui accèdera au pouvoir. Pour avoir écarté les Tutsi de la gestion de affaires publiques, son régime sera menacé par des attaques des exilés Tutsi. Afin de se maintenir au pouvoir, il s'en servira comme prétexte pour lancer de violentes répressions sur les Tutsi présents au pays, en décembre 1963, plusieurs milliers de Tutsi seront massacrés, puis en 1972, provoquant une nouvelle vague d'exode des Tutsi. Pas du tout loin des massacres perpétrés à Port-gentil en septembre 2009, pour accéder au pouvoir.

Le second quant à lui, du haut de son piédestal, dans un discours complètement décousu et cachant mal les dissensions internes de leur parti et particulièrement entre pédégistes de cette province, s'est adressé aux Altogovéens comme à des petits enfants prêts à boire ses louanges à son dieu, comme du petit lait, et à suivre les extrémistes dans leur folie. Aussi, Ali Onanga y’Obegué le nouveau roi des Téké a déclaré : "(…) Chers camarades, chers parents, cette célébration (particulière) part d’un constat : depuis 2009, dans ce pays, un fils de cette province, je dirais un autre fils cette province a été élu à la magistrature. (…) Ce fils, est le fils de notre défunt Président. Mais ce que je veux dire aux Altogovéens aujourd’hui, c’est que pendant toutes ces années, Ali BONGO ONDIMBA le dit luimême… Il a vu, il a entendu, il a vu faire son père, il a entendu tout ce qui s’est dit pendant toutes ces années. Parmi donc, ceux qui connaissent l’histoire de notre pays, de notre parti et de cette province, il y a Ali BONGO ONDIMBA." Kiakiakiakia Ali'9 connait quelle histoire de la province du Haut-Ogooué ? Et le docteur de poursuivre : "La loi naturelle étant là, je suis d’accord, on ne doit pas diviser, mais également…. sachons, un nouveau système lorsqu’il se met en place, il doit mettre ses propres règles pour pouvoir avancer. On ne peut pas faire du neuf avec du vieux. Je suis désolé de vous le dire. Eh oui ! C’est la triste réalité : la gestion d’un pouvoir, la gestion d’un pays a ses contraintes." Monsieur affirme ne pas être pour la division, mais soutient tout de même la règles émergente de la division des générations. Pourtant, un peu plus loin, il exhorte tous les Altogovéens, neufs et vieux à reconnaitre son homonyme comme leur chef et à s’aligner aveuglément dernière lui, comme des moutons derrière un berger. C'est à croire que pour Ali Onanga y’Obegué, le Haut-Ogooué n'est constitué que de moutons, prêts à se donner pour être immoler sur l’hôtel de l'extrémisme aveugle d'un groupe de bambins devenus chefs, chefesses, sous-chefs et sous-chefesses des Altogovéens. Et dans tout ça, où place-t-il le le Gabon ? Apparemment, l'homme n'en a que foutre, tellement obstiné lui aussi par le pouvoir qu'il pense n'obtenir que grâce à ceux qu'ils veulent prendre leurs moutons.

Comment des gens qui veulent bâtir l'unité nationale peuvent-il tenir langage aussi dangereux pour la cohésion nationale ? : "Le Haut-Ogooué de tout temps a toujours été derrière son chef. Pourquoi nous, dans le Haut-Ogooué aujourd’hui, parce que c’est Ali BONGO ONDIMBA, on voudrait lui contester ce qu’il a, ce que nous lui avons donné ? Pourquoi avons-nous du mal à reconnaitre qu’aujourd’hui le seul chef c’est Ali BONGO ONDIMBA ? Pourquoi avons- nous du mal à le reconnaitre ? Ali BONGO ONDIMBA, dans la gestion de cet Etat ne s’est pas départi de l’intérêt qu’il accorde à la province du Haut-Ogooué. (…) Dieu a béni le Haut-Ogooué incontestablement. Après Omar BONGO ONDIMBA, nous avons Ali BONGO ONDIMBA. Et qui peut dire aujourd’hui parmi nous tous ici, qui sera le 3ème Président du Gabon ? Le 4ème excusez-moi ! (...) Nous, Altogovéens, nous devons montrer l’exemple, nous devons montrer que nous sommes unis derrière Ali BONGO ONDIMBA. C’est nous qui avons fait naitre le PDG...(Kiakiakiakiakia !) Personne d’autre mieux que nous, ne portera l’action du Président de la République, personne d’autre mieux que nous ne soutiendra l’action d’Ali BONGO ONDIMBA. (…) " On croirait entendre un extrémiste Hutu Rwandais rappelant aux Hutu modérés qu'ils doivent faire pression sur Juvénial Habyarimana afin que le pouvoir n'échappe jamais à leur ethnie. Heureusement que nombreux sont les ressortissant de cette province, qui ne sont plus disposés à se laisser entrainer dans cette folie et voient désormais le Gabon autrement.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article