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Quand les vrais traitres accusent, ils oublient que...

Quand les vrais traitres accusent, ils oublient que...

Dans un billet paru dans un journal gabonais proche du pouvoir, en rapport avec l'élection de l'indépendant Alfred Memine Me Zue, au poste de Président du Conseil départemental du Ntem, comme pour soutenir la sortie spectaculaire du conseiller occulte d'Ali Bongo, on pouvait lire ce-ci.

Quand les vrais traitres accusent, ils oublient que...

A la lecture de ce billet, trois éléments retiennent l'attention .

D'abord le fait que pour les pédégistes, leurs alliés ne le sont que quand ils servent les intérêts des pédégistes et du pdg. C'est le cas du CLR qui est cause de trahison des militants pdg à Mivoul, mais réputé allié traditionnel là où les intérêts du pdg sont menacés.

Ensuite, la subtilité avec laquelle l'auteur laisse croire que la trahison est monnaie courante dans les milieux pédégistes du Woleu-Ntem. il cite pour exemple, le cas de l'empêcheuse de tourner en rond, Maitre Paulette Oyane Ondo, et du respectable Jean Christophe Owono Nguéma, tous deux, anciens députés d'Oyem et ex militants du pdg. Pour l'auteur du billet, ces derniers auraient brillé par des actes de sabotage et ne se seraient pas embrassés de scrupules pour jouer aux rebrousse-poils à l'Assemblée Nationale, alors qu'ils étaient encore des porte-étendards du pdg.

Un tel propos mérite bien qu'on s'y attarde parce que éminemment grave pour l'éducation civique des gabonais et lourd de conséquence pour la démocratie dans notre pays. Qui a bien fait croire à ce journaliste qu'un député est en priorité, le porte-étendard de son parti politique et non pas le représentant du peuple qui l'a élu, à l'assemblée nationale ? Ignorerait-il que la Constitution de la République dispose à l'article 38 que :
"Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrête, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions", et à l'article .39 alinéa 1 que : "Tout mandat impératif est nul" ?

Faut-il rappeler que c'est de type de représentants du peuple que le Gabon a besoin et pas des traitres qui font du mandat que leur confie le peuple pour la défense de ses intérêts, le mandat de leur parti politique pour la défense des seuls intérêts de leurs parti. Ce cher grand journaliste sait-il qu'en septembre 1960, alors que le gouvernement dirigé par Léon Mba Minko, Premier Ministre et Secrétaire Général adjoint du Bloc Démocratique Gabonais (B.D.G.), prépare la nouvelle constitution du Gabon, à l’Assemblée nationale et au sein du parti gouvernemental, une partie des militants menés par le président de l’Assemblée nationale Paul Gondjout, Secrétaire Général du Bloc Démocratique Gabonais (B.D.G.), suivis par les députés UDSG, rejettent le projet gouvernemental de constitution visant à instaurer un régime présidentiel et que suite à cela, c'est une constitution de type parlementaire qui fut finalement adoptée le 04 novembre 1960 ?

Notre compatriote aux élans pédégiste sait-il que suite à une violation de la constitution par le Premier Ministre Léon Mba, ce fut Paul Gondjout, pourtant son allié de même parti, qui déposa une motion de censure à l'Assemblée Nationale contre lui ?

A la lumière de ces faits historiques qui se sont déroulés dans notre propre pays à l'aube des indépendance, avec pour acteurs des personnalités dont les niveaux d'instruction n'étaient sanctionnés ni par les licences, ni par les masters et les doctorats que certains exhibent aujourd'hui, on en droit de penser que le citoyen gabonais a de nos jours perdu tout le sens de la République et de la Patrie. Pour lui, seul son parti politique et les avantages qu'il en tirent importent. La Patrie, on peut la jeter au water comme dirait l'ancien. Et c'est certainement pour cette raison que, pour de nombreux pédégistes, Maitre Paulette Oyane Ondo, et Jean Christophe Owono Nguéma, sont à compter parmi les hauts traitres du Woleu-Ntem, sinon du Gabon.

Mais nooooon ! L'acte posé par ces deux compatriotes est, quoi que l'on dise, inscrit depuis lors, dans l'histoire du Gabon parce que, comme les anciens du BDG, ils avaient refusé de cautionner une trahison du peuple gabonais dont ils étaient les représentants et d'être par la même occasion, complices d'un complot contre leur chère Patrie et leur constitution que leurs collègues député pdg avaient décidé d'accepter la modification sur le dos du peuple souverain. Ils avaient tout simplement choisi de se joindre à l'opposition et d'appliquer avec eux, l'article premier alinéa 21 de notre constitution qui dispose que : " Chaque citoyen a le devoir de défendre la patrie et l’obligation de protéger et de respecter la Constitution, les lois et les règlements de la République",

Si c'est ça un acte de haute trahison envers le distingué grand camarade et son parti hérité de son père, alors ils ne peut avoir meilleurs traitres de la République que Maitre Paulette Oyane Ondo, et Jean Christophe Owono Nguéma, à qui chaque gabonais conscient du chiffonnage qu'a subi la Constitution gabonais, doit respect et honneur.

Le dernier élément est le classique qui voudrait que quand on quitte le pdg on perde les qualités que l'on vous reconnaissait pour devenir un cancre aigri, revanchard, frustré etc.

Quand les vrais traitres accusent, ils oublient que : "Quand tu pointes un doigt su quelqu'un, il y en a trois qui sont pointés vers toi", comme disait le vieux sage.

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